La danse contemporaine québécoise à l’honneur

Four At the Winch Québec

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Publié 21/02/2012 par Amandine Sanial

Ils sont quatre chorégraphes, tout droit venus du Québec, à avoir été choisis pour le nouveau spectacle du Toronto Dance Theatre, Four At the Winch Québec. Estelle Clareton, Lina Cruz, Deborah Dunn et Jean-Sébastien Lourdais présenteront leurs créations au public torontois dès le 23 février prochain.

S’ils sont tous installés à Montréal, il aura pourtant fallu attendre que Christopher House, directeur artistique du Toronto Dance Theatre, leur tende la main, car c’est bien la première fois de leur carrière que ces quatre chorégraphes travaillent ensemble.

Tous d’horizons différents, ces étoiles montantes de la danse contemporaine ont donc uni leurs efforts pour une œuvre originale, comme un aperçu des créations québécoises actuelles à travers le regard de quatre chorégraphes qui surfent sur la vague du succès.

Quatre chorégraphes, quatre parcours

Estelle d’abord a longtemps dansé avant de faire de la création son mode de vie. Son parcours est fait de rencontres avec le théâtre, la musique, le cirque ou encore le cinéma.

Deborah a quant à elle délaissé petit à petit son atelier de peinture pour rejoindre les classes de danse, et a étudié le mouvement en autodidacte avant de fonder sa propre compagnie.

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Dans ses chorégraphies, elle insiste tant sur l’importance de l’individu et de la spontanéité que sur le mouvement et la technique. De son côté, Lina, de formation autant classique que moderne, s’intéresse elle beaucoup aux arts martiaux et travaille beaucoup sur la fluidité des mouvements.

Jean-Sébastien se concentre énormément sur les sons et les sensations. D’une simple respiration à un ensemble de sensations organiques, il explore les capacités du corps et de l’esprit à travers des chorégraphies originales et étonnantes.

Ainsi, dans les quatre chorégraphies, on retrouve le souci du détail, une gestuelle minutieuse propre au perfectionnisme de chacun de ces artistes.

Pourtant, les chorégraphes ont tenu à laisser aux danseurs leur part d’inventivité et de spontanéité dans chacune des œuvres. Selon ses propres danseurs, Lina Cruz a été très ouverte à l’improvisation, tout comme Jean-Sébastien qui a su laisser les artistes s’exprimer à travers le langage du corps: «On crée une histoire, c’est avant tout un travail de groupe».

Une collaboration unique

Pour ce spectacle original, les Montréalais ont travaillé avec une douzaine de danseurs du Toronto Dance Theatre, chacun interprétant une ou plusieurs chorégraphies. Si Deborah et Lina font preuve d’un anglais impeccable, il n’est cependant pas toujours évident de transmettre ses sensations et ses attentes à des danseurs avec qui on travaille pour la première fois.

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«Ça n’a pas toujours été facile, il y avait déjà la barrière de la langue pour moi, mais après plusieurs rencontres, on travaillait presque par télépathie», explique Jean-Sébastien. Lina, elle, n’a pas eu ce problème: «J’ai travaillé en osmose parfaite avec les danseurs du Toronto Dance Theatre. Ce sont des artistes très talentueux, je ne pensais pas qu’on irait si loin aussi rapidement!».

Ces danseurs caméléons réussissent en effet le pari de s’adapter à chaque chorégraphe en un temps record. Pas facile pourtant de rentrer dans la peau de différents personnages en l’espace de quelques minutes: «Physiquement, mais surtout mentalement, c’est épuisant. Il faut se fondre dans un nouveau décor, un nouvel état d’esprit et ce plusieurs fois par jour. Ça fait partie du défi», raconte Brodie Stevenson, l’un des danseurs du Toronto Dance Theatre.

Les dessous du spectacle

Lundi, Lina, Deborah et Jean-Sébastien étaient réunis au Toronto Dance Theatre pour dévoiler les secrets de leurs chorégraphies à un public privilégié. Les plus curieux ont ainsi eu l’occasion de poser leurs questions aux chorégraphes comme aux danseurs à l’issue de quatre aperçus des œuvres qui composeront le spectacle.

De la mémorisation des différentes chorégraphies aux objectifs des créateurs en passant par les difficultés rencontrées, de nombreux points ont été abordés lors de la rencontre.

Lors du spectacle, les danseurs du Toronto Dance Theater interpréteront tour à tour les créations des chorégraphes, avec quelques variantes à chaque soir de représentation.

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Fours at the Winch Québec, représentations les 23, 24, 25 février et du 1er au 3 mars à 20h, ainsi que le 26 février à 14h au Toronto Dance Theatre au 80 rue Winchester.

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