Je vous ai déjà parlé de Jonathan Franzen, auteur du best-seller Les Corrections. Presque dix ans plus tard, il récidive avec Freedom, «un chef-d’œuvre de la littérature américaine» selon The New York Times Book Review. Franzen croit que c’est dans le genre romanesque que «les histoires ont de la place pour se déployer, les personnages le temps d’évoluer, et qu’il est possible de multiplier les points de vue qui ne sont pas superficiels, mais ancrés dans les différents personnages. J’aime donc les romans d’une certaine envergure.» Ce nouvel ouvrage en a puisqu’il compte 720 pages!
Publié en septembre 2010, Freedom a valu à son auteur la une du magazine Time. Avant d’être traduit en français, le roman s’était déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires aux États-Unis seulement.
Un critique belge, Guy Duplat, a déploré l’abord un peu revêche du livre et sa traduction parfois hésitante, sans parler des longueurs irritantes. Je partage son opinion.
Jonathan Franzen a mis neuf ans pour écrire cette saga d’une famille moyenne du Minnesota, les Berglund. Patty, Walter et leurs rejetons, Jessica et Joey, sont examinés sous toutes les coutures, surtout celles qui créent des tensions. Cela ne saurait nous surprendre car, en réponse à une question du correspondant de Libération à New York, Fabrice Rousselot, qui lui demandait de décrire ses sources d’inspiration, Franzen a répondu: «Je m’intéresse aux aspects conflictuels de l’existence.»
Dans Freedom, les personnages évoluent de manière à démontrer qu’«il est difficile de prétendre que la liberté, du moins comme elle est conçue aux États-Unis, amène au bonheur».