Un Lac des cygnes issu d’un traumatisme

Corpus à Harbourfront ce weekend

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Publié 24/05/2016 par Maëva Saint-Albin

Swan est le nom de famille de Linnea. Le Swan de l’histoire c’est elle, mais c’est aussi Swan Lake, Le lac des cygnes, le célèbre ballet composé par Tchaikovsky.

Enfant, la jeune Linnea rêvait d’interpréter le rôle principal de ce ballet. Elle, qui est si bien nommée, était faite pour le rôle, non? Pas pour ses professeurs du Ballet Goh de Vancouver qui ne l’ont pas sélectionnée pour participer au spectacle.

Aujourd’hui, Linnea Swan est une danseuse contemporaine appréciée et maintes fois récompensée.

Dans Swan Lake Syndrome, le nouveau spectacle de Corpus présenté à Harbourfront (à l’extérieur) les 27, 28 et 29 mai prochain, le directeur artistique David Danzon imagine ce qui se serait passé si la danseuse était malade, vivait dans la rue et regrettait de n’avoir jamais avoir pu jouer dans Le lac des cygnes.

Il imagine une danseuse talentueuse, pleine d’amertume, mais décidée à jouer ce ballet dans les rues de Toronto.

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La Linnea Swan fictive, clown des temps modernes, y refait donc son Lac des cygnes avec les simples accessoires trouvés dans le panier à roulettes qu’elle promène.

Pour David Danzon, comédien français venu fonder la compagnie de danse Corpus avec Sylvie Bouchard il y a 20 ans à Toronto, Swan Lake Syndrome est une «réappropriation de l’espace public au service de la performance.»

Corpus met en scène de nombreux spectacles dans lesquels la rue est souvent un personnage à part entière au service de la narration.

Selon l’endroit, l’environnement est utilisé de manière différente. «Il y a des sites où il y a beaucoup de verdure et d’autres où il y a souvent beaucoup de monde. Il y a une part d’inattendu. On ne contrôle pas totalement le spectacle», explique David Danzon en entrevue à L’Express.

Celui-ci espère voir les spectateurs s’intégrer à la performance de Swan Lake Syndrome. C’est une interaction qu’il recherche, d’ailleurs, dans la plupart de ses spectacles.

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«Il y a une séquence où Linnea rencontre son «prince»: ce sera quelqu’un dans l’audience. Nous ne prévenons pas les gens, mais nous avons répété le spectacle pour que les transitions soient organiques», indique-t-il.

«Swan Lake Syndrome est la représentation d’une deuxième vie. C’est aussi une façon d’aborder une vraie expérience et un vrai traumatisme pour Linnea», précise-t-il.

Entre la comédie et le drame, le classique et la danse contemporaine, Swan Lake Syndrome est une histoire autobiographique. Un «one-woman show» de 40 minutes qui cherche à faire rire, mais aussi à faire pleurer. Le spectacle joue entre la réalité et la fiction, entre l’absurde et le comique.

Faisant fi des codes, David Danzon cherche à atteindre le public, le surprendre, le faire rêver, pour mieux le divertir.

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