À la veille de la remise des premiers bulletins scolaires de l’année, les enseignants devraient porter plus d’intérêt au déficit d’attention qu’à l’hyperactivité pour contrer l’échec scolaire, soutiennent des chercheurs québécois.
L’élève continuellement «dans la lune», celui qui souffrirait d’un trouble sans hyperactivité, courrait en effet plus de risque de passer à côté de son année scolaire que son compagnon plus turbulent.
«D’un point de vue cognitif, les enfants remuants, qui gênent le bon déroulement de la classe, retirent souvent de l’information de leur environnement, mais pas les élèves en déficit d’attention», explique Jean-Baptiste Pingault du Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant (GRIP).
Les chercheurs du GRIP ont retracé les trajectoires scolaires d’une cohorte de 2000 élèves de 6 à 22 ans dont le niveau d’attention avait été évalué par les enseignants tout au long de leurs études primaires.
Risque d’échec
L’inattention, lorsque le trouble diagnostiqué s’installe de manière permanente, constituerait un plus grand risque d’échec. «70% des élèves en grand déficit d’attention échouent.