Dernier film en date du réalisateur Aki Kaurismaki, Le Havre nous présente les personnages fiers dans leurs bottes d’une France que l’on ne voit que trop peu au cinéma. Loin des frasques parisiennes et du gotha mondain, Le Havre nous plonge dans les quartiers populaires d’une ville portuaire, escale pour immigrés en transit, où l’argent semble être aux abonnés absents depuis de trop nombreuses années, mais où la solidarité puise ses lettres de noblesse.
Écrivain bohême désabusé par la vie, Marcel s’est retiré du monde et vit de ses quelques sous gagnés en cirant des chaussures, dans une petite bicoque des faubourgs du Havre.
Menant une vie paisible, bien que laborieuse, il passe le plus clair de son temps dans la rue, ou des bars, pour ne rentrer qu’au soir manger le repas préparé par sa femme, Arletty. Toutes leurs économies tiennent dans une petite boite posée sur une étagère.
Il faudra un événement «exceptionnel» pour que son petit train de vie s’en trouve chamboulé. Des réfugiés sont retrouvés dans un conteneur et un jeune garçon parvient à s’enfuir. Rechercher par la police, Idrissa se cache avant d’atterrir chez Marcel.
Au début anémique, la relation entre les deux grandit un peu plus chaque jour et Marcel se prend d’amitié pour ce jeune qui ne souhaite qu’une chose, retrouver sa mère, à Londres.
Le vieil homme va user de plusieurs tours pour aider l’enfant, et s’il faut éveiller la suspicion des autorités pour y parvenir, soit.