Les Indisciplinés remettent le couvert: tel est pris qui croyait prendre!

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Publié 08/11/2011 par Guillaume Garcia

La troupe de théâtre amateur Les Indisciplinés de Toronto nous reviennent ce mois-ci avec deux productions courtes qui devraient faire le plus grand bonheur de leurs fans, de plus en plus nombreux avec les années. Les Boulingrin et Monsieur Philbin, deux pièces de salon, deux époques, deux metteurs en scène, mais un seul humour, celui qui fait rire!


Après les succès de Communicata, de la mise en lecture de Huit femmes et finalement de la Combine de Colombine, les Indisciplinés savaient que le public allait leur demander de maintenir le rythme et de les divertir encore un peu plus.


Pour leur spectacle d’automne, la troupe a retenu deux pièces courtes, en 30 et 40 minutes, qui mettent en scène sept comédiens en tout. Dimanche dernier, le groupe travaillant sur Les Boulingrin répétait dans les locaux du TFT à College Park. Nous sommes allés laisser traîner nos oreilles dans le coin et ma foi, tout semble indiquer que la troupe nous prépare une belle surprise pour la mi-novembre.


Un pique-assiette, M. Des Rillettes compte passer l’hiver au chaud, et gratuitement surtout, dans l’agréable demeure des Boulingrin. Mais tout ne se passe pas comme prévu, à son grand malheur. 


De ce que l’on a pu voir des répétitions, attendez-vous à un jeu très physique, engagé même, où vous ne voudriez pas être à la place de Des Rillettes!


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Les Boulingrin dure une demi-heure et se déroule à une vitesse effrénée où les personnages s’arrachent leur «invité», au sens propre du terme.


«Dès la première répétition, on savait que Jules (M. Des Rillettes) allait se faire brasser. On fait l’apprentissage de ce genre-là et il faut que ce soit réaliste. On ne fait pas semblant», explique Pierre Grégory, le metteur en scène de la pièce. Et après avoir assisté à une de leurs répétitions, on peut vous garantir qu’ils ne font pas semblant! Entre deux séquences de la pièce, tous discutent des améliorations possibles et de l’énergie à y mettre. Finalement, tous s’accordent pour y aller à fond. Cela réjouit Christopher King, le comédien qui joue M. Boulingrin. Il va pouvoir «brasser» le pauvre M. Des Rillettes, et avec la manière.


Le pique-assiette se retrouve tiré dans tous les sens, poussé, jeté à terre, pincé, tabassé par un M. Boulingrin en furie. Et ce n’est pas sa femme (Ève Attali) qui l’arrêtera. Elle participe activement à la destruction en bonne et due forme de la condition physique de leur hôte! Le couple donne véritablement une leçon de vie au profiteur. Tel est pris qui croyait prendre donc!


Selon les comédiens, le principal défi de la pièce a été de garder le texte en tête alors qu’il fallait se démener sur scène. «Je n’ai pas eu de mal à me lâcher, mais j’avais de la difficulté à garder le texte dans le jeu physique», indique Christopher King. Même son de cloche chez Ève Attali: «J’avais de la difficulté entre le rôle de bourgeoise et la violence physique.» De son côté Jules Daviau trouve que c’est «plus facile à meubler quand c’est physique. C’est quand tu es tout seul, sans texte que cela devient difficile.» N’oublions pas de mentionner Céline Saday qui joue la servante du couple Boulingrin.


Pierre Grégory espère que le public appréciera les deux pièces, Les Boulingrin et M. Philbin et le décalage qui existe entre ces deux pièces, entre comédie dramatique et comédie cynique-physique.


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Les 17, 18 et 19 novembre prochains à 19 h 30 à l’auditorium de l’école Gabrielle-Roy, 14, rue Pembroke (Dundas/Sherbourne). Renseignements: Line Montreuil, (416) 709-7421.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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