TonDoc.com, un nouvel outil multimédia

Fruit d’un partenariat entre l’Office national du film et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, tondoc.com a pour objectif d’offrir une plateforme de discussion ainsi que des reportages sur des sujets liés à la santé des jeunes francophones. Quatre réalisateurs ontariens sont chargés de produire les contenus et de lancer les débats. Parmi eux, Leigh Nunan s’occupe de la région de Toronto et Andréanne Germain de celle d’Ottawa. Elles nous en disent un peu plus sur ce projet original.


Les boissons énergisantes, la sexualité, le sport, la cigarette… et bien d’autres thématiques sont décortiqués dans les capsules vidéos réalisées pour le site tondoc.com. Les sujets viennent pour la plupart des jeunes eux-mêmes, à travers le kiosque tondoc tenu pendant les jeux de la FESFO ou directement en postant leurs idées sur le forum du site internet. C’est un outil qu’ils doivent s’approprier.


«L’objectif est d’offrir un lieu où les jeunes peuvent parler des questions de santé, dans leur langue, parce qu’il n’y a vraiment pas d’endroits où tu peux le faire en français à Toronto par exemple. Notre but c’est de lancer les discussions et après c’est aux jeunes de participer. On a même déjà eu des experts qui sont venus donner leur avis sur tondoc.com», explique Leigh Nunan.


Une vision que confirme Andréanne Germain: «TonDoc c’est une chance de s’exprimer sur des sujets qui sont parfois difficiles à aborder en personne. Le tout se passe anonymement sur les forums, donc on peut poser n’importe quelle question sans crainte. Ce qui différencie tondoc des autres forums Internet sur la santé, c’est que c’est ancré dans notre région. Non seulement ça se passe en français, mais contrairement aux autres forums internet du genre, un autre internaute ne te recommandera pas un bon centre de désintoxication en Californie par exemple, c’est de l’information utile qui s’applique à nous.»


Chaque réalisateur a sa petite recette pour entrer en contact des jeunes, mais selon les régions la difficulté n’est pas la même. Pour Leigh Nunan, «à Toronto il est très difficile de trouver des choses en français. L’école c’est la seule chose en français. S’ils font du sport, ou du théâtre, ils vont le faire en anglais. Je suis obligé de passer par les écoles pour rejoindre des jeunes.»


Leigh s’est intéressée au groupe hétéro-gai du Collège français, seule association du genre en français. «D’ailleurs ils étaient toujours impliqués dans des projets, mais moins dans ce groupe. Ça a un peu ressuscité le groupe que je fasse mon reportage!»


Si les jeunes peuvent apprendre des tas de choses sur tondoc.com, les réalisatrices aussi s’informent et découvrent des nouvelles choses.


«C’est un sujet qui me passionne (la santé, ndlr). Mais je pense que la chose qui m’a le plus frappée jusqu’à date, c’est les gars que j’ai rencontrés à la maison arc-en-ciel, le centre de réhabilitation a Opasatika dans le Nord de l’Ontario. J’ai appris plein de choses, parce que mes seules références quant aux centres de réhabilitation sont américaines et me viennent de la télévision.» 


Le reportage sera diffusé en novembre sur tondoc.com.


Travailler pour des jeunes procure aussi une joie spéciale, celui de devoir faire des capsules «slappy» et surtout de se sentir proche de son sujet.


«C’est fou comment je revis mes années au secondaire avec ce projet. Donc de revisiter les lieux et les problèmes que j’ai eus déjà, c’est comme un genre de catharsis en soit pour moi qui n’a pas eu l’adolescence la plus facile… C’est aussi très valorisant pour nous en tant que réalisateurs de pouvoir faire valoir les opinions et expériences des adolescents, qui n’ont pas toujours la chance d’être vus et écoutés», indique Andréanne.


En tout, ce sont déjà huit capsules que vous pouvez regarder sur tondoc.com, avec de nombreuses autres à venir. Les réalisateurs attendent vos idées!