Jean-Louis Grosmaire a publié le troisième tome d’une saga, une sorte de fresque qui rend hommage à la rivière des Outaouais ou Grande Rivière. Il y a toujours du soleil sur la Grande Rivière est la suite de L’homme qui regardait vers l’Ouest (2002) et Tu n’aurais pas dû partir (2007), deux romans qui ont déjà captivé des milliers de personnes tant en Europe qu’au Canada. Chaque tome peut être lu de façon autonome.
Le roman met en scène la famille Javelier (parents, enfants, petits-enfants) et l’action se déroule entre 1920 et 1945, donc de l’après-Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les parents sont venus de France pour s’établir en Outaouais, à Hull. Paul Javelier est originaire de la Franche-Comté et son épouse Madeleine vient de la Provence.
Le roman illustre tantôt la ténacité et l’endurance comtoises de Paul, tantôt la joie provençale de Madeleine. L’optimisme du couple se résume en quelques mots: «savoir capter le coin de ciel bleu entre les nuages».
Le titre est tiré de ce court passage: «il y a toujours du soleil sur la Grande Rivière. Heureusement, car il faut beaucoup de lumière pour chasser les ténèbres.»
Les ténèbres ne sont pourtant pas trop présentes dans la vie des Javelier. Tout réussit à cette famille. La misère, les défaites, les échecs, bref, le négatif s’abat toujours sur les autres. Et quand Paul Javelier doit composer avec un voisin ivrogne ou un Noir sans métier, il réussit immanquablement à le sortir de la dèche en le recommandant à un ami qui est architecte franco-ontarien à Ottawa.