En 1885, l’épidémie de la variole contamina vingt mille personnes à Montréal et dans les villages avoisinants. Sur ce nombre, il y eut près de six mille morts; 91% des victimes étaient des Canadiens français et 86% d’entre elles des enfants de moins de dix ans. Voilà le contexte qui tient lieu de toile de fond au roman Jours de tourmente. Montréal au temps de la variole, de Marie-Claude Boily.
Passionnée par le patrimoine ethnologique et les pratiques culturelles traditionnelles du Canada français, Marie-Claude Boily s’intéresse à l’histoire populaire des XIXe et XXe siècles.
Jours de tourmente est son premier roman. Il a les atouts d’un best-seller: personnages solidement campés, intrigue joliment ficelée, mise en contexte historique adroitement réussie.
Le récit commence à l’automne 1884, dans un quartier ouvrier de Montréal où habite la famille Lavoie. Comme toutes les jeunes femmes de son âge, Amélia rêve de se construire une vie heureuse et se demande si, pour cela, elle doit suivre le chemin qu’on a tracé pour elle.
Une première relation lui apprend que l’amour, même le plus sincère et le plus profond qui soit, peut dissimuler de cruels secrets.
Au moment où la variole commence à faire des victimes, Amélia rencontre Victor Desmarais, un homme issu de la haute société de Québec. Il s’éprend vite d’Amélia mais son régiment est appelé à aller «faire la guerre aux Sauvages» dans l’Ouest canadien où Louis Riel empêche le lieutenant-gouverneur William McDougall d’entrer dans le territoire de Rupert.