Philippe Davisseau expose sa vision décalée à l’AFT

«Des compositions cubistes»

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Publié 12/04/2011 par Guillaume Garcia

Mettez un singe devant un piano, vous aurez une chanson infiniment petite, mais qui existe tout de même, que le singe vous joue une sonate de Chopin. Daniel Soha, écrivain Torontois et ancien directeur de l’Alliance française de Toronto reste généralement perplexe devant la photo numérique. On peut maintenant prendre des milliers de clichés et trouver un chef d’oeuvre au travers. Mais avec Philipe Davisseau, Daniel Soha est bluffé et le fait savoir.

«J’avais l’impression que tout avait été dit en photo et je trouvais que la numérisation enlevait toute valeur au cliché», dit Daniel Soha.

Devant la bonne dizaine de photographies en noir et blanc de Philippe Davisseau, on ne peut rester de marbre.

Son oeil est spécial, ses cadrages originaux, comme cette façade, prise en contre-plongée, telle une rue, avec les fenêtres en bouches d’égouts, comme des passages vers un autre monde.

Intitulée Passages, son exposition veut montrer que «nous sommes tous de passages, même stoppés sur photo», explique Philippe Davisseau.

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Pour sa première exposition, il s’est dit «très surpris» de l’accueil que le public lui a réservé. Après quarante ans de photo, il s’agit là de sa première exposition et aujourd’hui à la retraite, l’artiste se promène toujours avec son appareil photo, prêt à emprisonner les moindres moments qui le touchent.

Son objectif 50 mm reste son meilleur ami quand il s’agit de capturer la lumière et l’émotion que son oeil détecte de manière si particulière. Parmi les personnes présentes lors du vernissage, nombreuses étaient celles qui restaient de longues minutes devant la photographie d’un accordéonniste, prise au vol, le musicien regardant au ciel, comme dans un autre monde.

Daniel Soha, définitivement un grand admirateur du photographe résume le tout en disant: « je n’ai jamais vu de compositions pareilles. Elles sont parfois cubistes alors que la netteté est parfaitement classique.»

Le regard du photographe demeure encore énigmatique…
À l’Alliance française de Toronto jusqu’au 30 avril 2011.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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