Iconoplast, la demeure de l’iconoclasme

Jean-François Furieri

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Publié 30/05/2006 par Yann Buxeda

Iconoplast. À première vue, pour une entreprise de rénovation sculpturale, le jeu de mot est abordable mais un peu abscons. Mais la société familiale de Jean-François Furieri n’a pas d’iconoclaste que le nom, puisque sa conception de l’architecture est on ne peut plus originale: la réadaptation modernisée de structures anciennes. Portrait d’un amoureux d’art et d’artisanat, portrait d’un passionné, simplement.

Jean-François Furieri évolue dans un monde à part. Un monde fait de poussières artistiques, de formes géométriques, de visages aux senteurs botaniques.

Un mélange plutôt inhabituel pour un travail qui l’est tout autant: staffeur sculpteur ornemaniste. Mais pour ce Pied-noir, torontois d’adoption depuis 1980, rien de plus concrêt: «Globalement, il s’agit de s’atteler à la restauration historique de monuments soit à l’identique, soit en y apportant une touche moderne ou dimensionnelle. Cette pratique s’étend aussi vers les services aux particuliers, pour ceux qui souhaitent s’offrir des ornements spécifiques voire uniques. Récemment, Iconoplast s’est lancé dans la fabrication de bustes historiques – Voltaire, Jules César, etc. – ornés de compositions florales.»

Une activité qui oscille entre l’art et l’architecture classique, puisque l’entreprise réalise chaque pièce dans son intégralité. Jean-François dessine les plans de chaque prototype, en réalise un original à partir duquel il confectionne le moule qui servira aux reproductions.

Tout un processus dont la famille s’est faite l’ambassadrice depuis trois génération maintenant:«Certains des moules que j’utilise datent de l’époque de mon grand-père, qui a débuté cette activité en Afrique du Nord il y a plusieurs décénies. Mon père a logiquement repris le flambeau ensuite, et je suis le troisième à faire perdurer la tradition.»

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Mais au dela de la transmission du métier d’architecturier, Jean-François a hérité de toute une passion pour l’art. Un intérêt développé depuis son plus jeune âge: «J’ai grandi dans le sud-est de la France, une région particulièrement prolifique en terme d’art et d’artisanat. Avec mes parents, nous voyagions beaucoup en Italie et en Espagne, où nous visitions la plupart du temps des musées et des monuments historiques. Inuléctablement, je me suis attaché à cette forme d’art.»

Un attachement qui se retrouve dans la plupart des choses qu’il entreprend. Car si Jean-François a su faire de sa passion un métier, il est également un féru de sports. Un attrait qui l’a porté jusqu’aux Championnats de France cadets de judo en 1972, qu’il a remporté dans la catégorie Lourds.

Un tempérament qui, s’il ne s’exprime plus sur les tatamis, se retrouve dans son travail. À ce jour, il traverse les frontières pour offrir ses services aux entrepreneurs du monde entier, sur des chantiers de rénovation de grande envergure. Une manière on ne peut plus efficace de lier passion et travail.

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