Canta di a terra: quand la Corse rencontre l’Iran

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Publié 29/03/2011 par Vincent Muller

«Notre projet était d’arriver à une rencontre musicale entre les polyphonies corses, le répertoire de musique iranienne et la musique du Moyen-âge en Europe». C’est ainsi que le montréalais Kiya Tabassian, membre de l’ensemble Constantinople, qui a contacté l’ensemble polyphonique Barbara Furtuna, décrit la musique que vous pourrez entendre les 1 et 2 avril au Centre Trinity St Paul à Toronto.

Ce cocktail unique en son genre a été crée il y a deux ans et demi à l’initiative du groupe Constantinople.

Et si cela ne semble pas évident pour tout le monde, il y a bel et bien un lien entre polyphonie Corse et musique iranienne, comme l’explique Kiya Tabassian, lui-même originaire d’Iran.

«Il s’agissait de faire un retour sur la musique modale qui provient du Moyen-Orient. L’origine de la polyphonie corse est aussi modale, on a donc cherché à retrouver l’expression musicale qui est le fond commun entre la musique du Moyen-Orient et la musique corse.»

Kiya Tabassian explique avoir toujours été fasciné par les polyphonies de tradition orale, impressionné par la force des polyphonies improvisées, ce qui lui a donné envie de faire un projet avec un ensemble polyphonique.

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«Barbara Furtuna est un ensemble reconnu qui existe depuis 30 ans, ce sont de vrais insulaires et ils sont en même temps ouverts à l’innovation», explique-t-il. La rencontre s’est faite par l’intermédiaire d’un ami et s’est suivie d’un départ en résidence en Corse pour certains des membres de Constantinople, groupe à géométrie variable qui explore différentes traditions musicales. «Nous sommes un groupe composé de musiciens qui amènent chacun un univers différent. On change régulièrement de monde, on change d’inspiration, entre musique écrite, tradition orale, Europe, Moyen-Orient», explique Kiya Tabassian, «pour ce projet, trois membres de Constantinople sont impliqués», continue-t-il.

Les quatre membres de Barbara Furtuna sont ensuite venus au Canada, eux aussi en résidence, pour travailler sur le projet qui a ensuite débouché sur des concerts à Montréal.

Le concert, intitulé Canta di a terra, comprendra des polyphonies de Barabara Furtuna, des croisements avec des improvisations de Constantinople, des pièces arrangées avec les deux ensembles, ainsi que des mélanges de chants persans et de polyphonies corses accompagnés de percussions et d’instruments tels le sitar ou la viole de gambe.

Canta di a terra, à 20h les 1 et 2 avril au Centre Trinity St Paul, 427 rue Bloor Ouest.

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