Rassurez-vous, je vais bien. Je ne parle pas ici de l’expression «avoir les bleus», que l’on utilise au sens de «être triste» ou «être mélancolique». Je veux plutôt m’inspirer de la couleur bleue pour aborder la fascinante question des noms de couleurs.
Je suis allé surfer un peu sur certains sites de compagnies de peinture. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les coloristes ont une imagination débordante. Ils inventent, au gré du jour, de nouveaux noms pour décrire chacune des teintes de couleurs qu’il est possible d’obtenir en décoration.
Heureusement que ces noms de couleurs n’entrent pas tous dans les dictionnaires parce qu’on verrait épaissir ces ouvrages à vue d’œil, année après année. Le bleu, on le sait, est une couleur primaire. Il est assez facile de la décrire. Bleu ciel, bleu royal, bleu azur, bleu pâle, bleu foncé. Avec quelques adjectifs ou noms que l’on met en apposition, on obtient déjà un bon éventail de couleurs. Généralement, on n’a pas beaucoup de vocabulaire lorsque vient le temps de parler de couleurs.
On prend souvent les couleurs de base et on se permet tout simplement de décrire les nuances avec des compositions du genre de celles qu’on vient d’énumérer. Ou alors on utilise des références plus complexes: un bleu qui tire sur le vert, une sorte de bleu entre le mauve et le turquoise, un bleu verdâtre…
Bien qu’elles soient parfois complexes, de telles constructions nous donnent généralement une idée de la teinte que l’on essaie de décrire. Mais si on se donne la peine de plonger dans le merveilleux monde des noms ou des adjectifs de couleur, on peut découvrir un univers fascinant.