Quarante ans après sa naissance officielle, le dépanneur québécois a droit à un hommage. C’est la journaliste Judith Lussier qui le lui rend en publiant Sacré dépanneur! L’ouvrage est abondamment illustré grâce au travail méticuleux de la photographe Dominique Lafond.
On compte 5897 dépanneurs au Québec, du colosse des autoroutes au petit indépendant, en passant par le spécialiste du ver à pêche.
En ville, on en trouve à presque chaque coin de rue. Et dans cette multitude, il y en a toujours un qu’on finit par adopter. Son inventaire hétéroclite dépanne nos matins à la course et comble nos soirées paresseuses.
Le dépanneur québécois est né un peu par hasard, en 1970. Cette année-là, le ministre unioniste de l’Industrie et du Commerce propose une loi uniformisant le commerce au détail, notamment la réglementation des heures d’ouverture qui était alors «un vrai bric-à-brac laissé au bon vouloir des municipalités».
Les libéraux réussissent à faire inclure une clause pour permettre aux petits commerçants de campagne de servir leur clientèle le soir et le dimanche. Désormais, tout le monde pourra le faire.