La République dominicaine en tout inclus

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Publié 11/04/2006 par Mario Leduc

«Les forfaits? Jamais!», avais-je toujours pensé. La découverte, l’imprévu, l’aventure, voilà ce qui m’allume et m’attire à l’étranger. De retour de la République dominicaine en forfait tout inclus, me voilà bien forcé de reconsidérer…

Mon épouse rêvait d’une plage de carte postale. Nous avions besoin de vacances. Pas des vacances d’exploration, des «vraies» vacances: ne rien faire avec un grand R. J’ai bien pensé organiser le tout moi-même, mais le prix des grossistes en vacances était impossible à battre. Conclusion: au revoir touristes, bebye aventuriers, nous étions devenus des vacanciers. C’est mon frère qui a bien ri…

Des considérations très prosaïques ont dicté la destination: Puerto Plata, en République dominicaine, tout simplement parce que c’était la destination la moins chère.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la formule des tout compris, ça se résume en peu de mots: on s’occupe de tout. Ça commence à l’aéroport, où les représentants de l’agence viennent nous chercher en minibus. Le trajet dure 20 minutes, au cours desquelles on nous sert un petit discours de bienvenue et d’introduction. On s’enregistre à l’hôtel, on nous met au bras un petit bracelet de plastique, on monte à la chambre, un porteur nous apporte notre bagage. On m’interdit même de le transporter moi-même!

La chambre est propre et sympa, quoiqu’un peu défraîchie. Deux grands lits doubles, salle de bain, commode, petite table avec deux chaises, téléviseur, grand balcon avec vue sur la montagne. Pas mal du tout.

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À ma surprise, on nous laisse totalement à nous-mêmes la première journée. Le véritable discours d’introduction a lieu le deuxième matin. On nous explique les règles et le fonctionnement de l’hôtel, on tente de nous vendre des excursions (plutôt chères), on s’efforce de nous dissuader de parler aux inconnus, d’acheter les excursions de la compétition, de visiter les alentours par nous-mêmes, même d’utiliser le bus local, très risqué à leur avis. Bon, je comprends qu’on s’efforce de garder les précieux dollars pour soi, mais faut pas pousser, quand même…

Et puis les prix sont ridicules: une balade en taxi d’une demi-heure à un village proche coûte 50 $ américains l’aller-retour. En bus, on s’en tire pour moins de 5 $ canadiens… On nous relâche au bout d’une heure et c’est tout; pour ceux qui le désirent, ce sera là le seul contact de la semaine avec les organisateurs.

L’hôtel comprend toutes sortes de services. Du point de vue activités diurnes, le complexe comporte en son centre une grande piscine en plusieurs sections (où bon nombre des vacanciers passeront leur semaine), des terrains de tennis, des tables de ping pong et de billard, un centre de conditionnement physique. On peut emprunter de l’équipement pour pratiquer des sports nautiques, tels que des palmes, masques, kayak. J’en oublie sans doute.

Du point de vue activités nocturnes et distractions gustatives, l’hôtel comprend une salle de divertissement (spectacles, karaoké), trois bars, un restaurant de type buffet et trois restaurants avec menu où il faut réserver. La nourriture varie de passable à excellente. La plupart du temps, elle est très bonne.

L’hôtel est situé littéralement sur la plage, on marche deux minutes et on y est. Sans être une plage de sable blanc aux eaux turquoises, elle est tout de même très bien. Le paysage est constitué de la plage qui s’étire sur des kilomètres et des kilomètres de chaque côté, de l’océan ininterrompu, d’une montagne aux flancs de laquelle s’accrochent les nuages et derrière laquelle plonge le soleil couchant.

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Les hôtels se concentrent sur une zone d’environ une demi-heure le long de la plage, de chaque côté de notre hôtel. Au-delà, on a la plage presque pour soi. À une heure de l’hôtel, nous trouvons notre petit paradis, où nous retournerons presque tous les jours: une petite anse isolée, la mer turquoise et presque sans vague. Wow!

Nous établissons rapidement notre petite routine de vacances: lever vers 8 heures, déjeuner copieux, randonnée sur la plage, retour pour midi, pour un dîner de plusieurs services, petite sieste d’une demi-heure pour faciliter la digestion, puis encore une balade sur la plage durant l’après-midi, avec baignade, avant le retour avec le soleil couchant pour un souper tardif. Est-ce ça, la vie? On pourrait s’y faire, en tout cas, et puis ça recharge les batteries…

La seule journée où nous sortons de notre retraite dorée, c’est pour une excursion à Sosua, où la plage est absolument formidable, avec une eau fabuleusement turquoise. Je recommande chaudement.

Conclusion? Les forfaits, ce n’est pas aussi mal que je le redoutais. Et puis je comprends l’intérêt qu’ils suscitent chez les gens qui veulent des vacances et du soleil sans se casser la tête. En ce sens, la formule est idéale et très efficace.

En ce qui me concerne, par contre, même si j’ai aimé, je n’arrivais pas à me défaire d’un sentiment de culpabilité d’être ainsi à l’étranger et de ne pas en «profiter», d’être en République dominicaine sans y être et sans en profiter vraiment. À chacun son tempérament.

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Plusieurs sites et entreprises se targuent d’offrir des tarifs de dernière minute: itravel2000, belairdirect, travelocity, etc… Les tarifs ne semblent par contre pas tellement différents, que l’on achète huit ou une semaine à l’avance. Le meilleur m’a semblé être le lastminuteclub, avec ses spéciaux 48 ou 72 heures avant le départ. Un exemple? Cuba pour une semaine pour 500 $, taxes incluses…

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