Ceux et celles qui s’intéressent à la bouffe et à la boisson, à son histoire surtout, seront heureux d’apprendre que les Éditions du Septentrion ont récemment publié deux ouvrages qui brossent un éloquent portrait du boire et du manger en Nouvelle-France. Il s’agit d’À table en Nouvelle-France d’Yvon Desloges, et de Bacchus en Canada de Catherine Ferland.
L’alimentation touche au quotidien et à l’identité des gens du pays. Or, lorsqu’il est question de l’alimentation d’autrefois, ce quotidien est souvent perçu comme terne et sans saveur.
Erreur! Car l’alimentation en Nouvelle-France, comme ailleurs, varie au gré des couches sociales, des saisons, du climat et des prescriptions religieuses et change avec l’amélioration des techniques agricoles. Elle est aussi marquée par le contact des diverses civilisations qu’elle côtoie, tant autochtones qu’anglo-saxonnes.
Prêts à emprunter aux Amérindiens des ingrédients qui assurent leur survie, les colons français s’empresseront, aussitôt leur modèle culturel alimentaire bien implanté, de rejeter radicalement ces aliments.
Plus tard, au contact des Britanniques et des loyalistes, les «Canadiens» connaîtront de nouveaux goûts et adopteront de nouveaux produits.