Chaque année, quand arrive le mois de mars, je ressens l’irrépressible besoin d’aller profiter d’un peu de chaleur et de soleil sous des cieux plus cléments. Depuis une dizaine d’années, je pars en croisière. Généralement dans les Antilles. J’adore ces escapades à bord de navires aussi élégants que gigantesques. J’adore aussi tous les petits plaisirs qu’elles sous-tendent.
Je reviens tout juste de croisière, donc. Une des choses qui me frappent toujours, à bord de ces navires, c’est l’abondance de fruits frais, notamment dans les petits déjeuners ou comme desserts lors des dîners et des soupers. Et c’est toujours un régal.
Il faut dire que l’approvisionnement en fruits frais est facilité par les escales que les navires font dans les différents ports des Antilles. Il n’est pas rare de voir une livraison de fruits ou d’autres aliments lorsque le bateau est ancré dans un port insulaire.
J’adore les ananas, le cantaloup, la papaye, la mangue, la carambole, la goyave et les litchis. Pour ne nommer que ceux-là. Mais en croisière, je me suis demandé d’où venaient les noms que l’on donne à ces fruits. Des noms souvent aussi exotiques, sur le plan étymologique, que le fruit lui-même…
Commençons par le cantaloup. D’abord parce que ce fruit entraîne souvent des erreurs de genre et de prononciation. On dit «le cantaloup». C’est un nom masculin. Et on ne prononce pas le «p» final. On doit donc dire «cantalou» et non «cantaloupe». Cette prononciation erronée vient peut-être du fait que l’équivalent anglais est, justement, «cantaloupe».