Un double concert en piano-voix

Matthieu Vermeulen et Alain Kingler au Bread & Circus

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Publié 16/02/2010 par Guillaume Garcia

Les deux artistes présenteront leurs chansons en s’accompagnant au piano pour un concert qui se veut très intimiste. Tous deux mettent pour la première fois le pied en Ontario sans pour autant avoir d’appréhension à l’idée de jouer devant un public anglophone. La musique n’a pas de frontières.

Au Canada suite à l’invitation de la SACEF, Société pour l’avancement de la chanson d’expression française, un organisme québécois de promotion de la relève francophone en chanson, Matthieu Vermeulen et Alain Kingler feront un petit tour en Ontario et s’arrêteront à Toronto le 21 février prochain.

Matthieu Vermeulen est peut être le plus connu des deux chanteurs français qui donneront leur concert unique au Bread & Circus dans le quartier de Kensington Market. Sa particularité? Être architecte-chanteur. Les médias s’en donnent à cœur joie sur les liens entre la chanson et l’architecture. Lui ne trouve rien d’anormal là dedans; chez lui la création artistique revêt différentes formes.

Il aime raconter des histoires. Que ce soit dans ses chansons ou dans ses plans de bâtiments. «Une maison quand tu la dessines, tu es obligé de raconter une histoire: Comment y entrer? Qu’est ce que je veux voir?» Dans ses chansons, c’est pareil.

À tort ou à raison, on le classe dans la nouvelle scène française, celle qui a vu émerger des artistes comme Bénabar et Vincent Delerm.

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Cette «nouvelle scène» de la chanson française, bien que le terme ne veuille pas dire grand-chose, est caractérisée par les petites histoires de la vie quotidienne que nous concoctent les chanteurs. On aime ou on n’aime pas, mais cela plaît au public.

Dans tout ce lot d’artistes, Matthieu Vermeulen se distingue donc par son parcours particulier d’auteur-compositeur-architecte.

Même si, comme il le précise, il n’a pas plus de contrats d’architecture depuis qu’il est plus connu pour ses chansons. «J’en parle pas trop [d’être chanteur]. En France c’est cloisonné. On ne peut pas imaginer que la personne qui dessine les plans d’une école maternelle puisse chanter aussi.»

Pourtant, le succès lui tend les bras, une de ses chansons a été choisie pour faire partie d’un album qui promeut les artistes français à l’étranger et les fait voyager aux quatre coins du monde pour des concerts découverte.

Matthieu a donc eu la chance de pouvoir jouer en Allemagne, en Europe de l’Est, au Japon, et sera bientôt à Toronto, après deux concerts à Montréal et un à Hamilton.

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Un architecte et un batteur

Alain Kingler explique avoir rencontré Matthieu Vermeulen grâce à la compagnie de disques qui les avaient tous deux signés. Ils ont fait quelques concerts ensemble et se retrouvent donc pour une mini-tournée nord-américaine.

Pianiste de formation, Matthieu Vermeulen est quant à lui batteur de jazz de formation, Alain Kingler suit le chemin classique des doués en musique en France, il rentre au Conservatoire de musique de Toulon.

Il décrit ses chansons comme plus noires et plus cyniques que celles de Matthieu Vermeulen.

Mais rien d’étonnant quand il nous dit également son admiration pour la musique de Barbara. Il cultive cet univers sombre tout en essayant d’y ajouter de nouveaux arrangements sur ses derniers albums, pour les rendre plus faciles d’écoute.

Après de nombreuses années de piano-voix, Alain Kingler a élargi son champ de connaissances musicales et découvre tout l’apport des habillages instrumentaux plus complexes. «J’envisage autrement le rapport entre les mots et la musique», analyse-t-il.

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Il reviendra à ses premières amours et au piano-voix pour le concert qu’il donnera avec Matthieu Vermeulen le 21 février au Bread & Circus. Il s’amuse d’avance de jouer des chansons qui ont été écrites en piano-voix, retravaillées et réarrangées pour finalement les rejouer telles qu’elles ont été composées. Un retour aux sources en quelque sorte.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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