Datant de plus de 4 000 ans, la civilisation égyptienne est probablement la plus ancienne du monde. Chose certaine, l’Égypte demeure le premier État à avoir établi un système d’administration et une capitale comme centre administratif et religieux. Quand j’ai choisi de visiter ce pays, j’ai opté pour un tour organisé, avec guides au Caire, à Alexandrie et à bord d’une croisière sur le Nil.
Je savais que le Nil jouait un rôle clé dans l’économie égyptienne, mais j’ai été surpris de découvrir l’importance stratégique de ce fleuve qui, depuis des millénaires, a arrosé et rendu fertile une étroite vallée où la population a pu se développer et croître. Je dis «étroite vallée» car jusqu’à la construction du barrage d’Assouan, en 1960-1964, seulement 4% du territoire égyptien était cultivable (c’est maintenant environ 10%).
Mon excursion en Égypte a commencé au Caire (17 millions d’habitants). La ville est double car elle inclut aussi Guizeh, dont les pyramides et le célèbre Sphinx figurent parmi les Sept Merveilles du Monde. Il a fallu plus de 2 millions de blocs de pierres pesant entre 1 et 15 tonnes chacun pour construire ce monumental ensemble. Ma guide Cherry m’a aussi fait visiter le mastaba (tombeau) d’un prêtre, orné de fresques aux couleurs encore brillantes et de gravures en caractères hiéroglyphes. Elle m’a ensuite conduit à Memphis où j’ai pu admirer le fameux colosse couché de Ramsès II (il est debout devant la gare du Caire).
Lotus et papyrus
Cherry m’a fait entrer dans une galerie où on nous explique la fabrication du papyrus… et où on cherche à nous vendre des œuvres d’art peintes sur ce fameux matériau. À noter que le papyrus est le symbole de l’État du Nord alors que l’État du Sud est symbolisé par le lotus. Dans la Basse-Égypte, le roi portait la couronne rouge avec le cobra, alors que dans la Haute-Égypte le roi portait une couronne blanche avec un vautour.
Lors de ma visite au Musée du Caire, j’ai évidemment admiré les nombreux trésors du tombeau de Toutankhamon, dont un masque d’or qui pèse plus de 40 livres, un trône en or massif, un lit à pattes de lion et divers objets faits de pierres précieuses comme le lapis lazulite et l’ivoire. Comme je suis écrivain, j’ai été plus impressionné par une humble statue, celle du scribe de Saqqarah (quelques jours plus tard, à Louxor, j’ai acheté une petite reproduction artisanale de cette statue).