Des états généraux du Salon du livre en janvier

Succès des ventes au temps des Fêtes pour la 17e édition

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Publié 15/12/2009 par Vincent Muller

«Nous allons organiser en janvier des états généraux du Salon du livre», déclarait à L’Express son président, Valéry Vlad, peu avant la clôture de la 17e édition, dimanche après midi, au pavillon Reine-Élizabeth du CNE (Canadian National Exhibition).

À l’issue du Salon 2009, le président semblait plutôt satisfait, surtout au vu des difficultés rencontrées suite aux problèmes de santé de son directeur Jacques Charrette, un mois et demi avant le début du Salon. «On a du faire un gros effort pour que ça se fasse», explique Valéry Vlad, «on a pas abandonné, tout le monde a mis la main à la pâte, le C.A s’est impliqué beaucoup plus, et nos partenaires nous ont soutenu».

Selon lui cet effort soudain dans une situation difficile parle de lui-même et montre l’attachement de la communauté francophone à ce Salon.

Le changement de date, plus proche des Fêtes de fin d’année, plus le fait que la librairie francophone Champlain ait fermé récemment ses portes, nourrissait les espoirs des organisateurs quant à un nombre de visiteurs plus élevé que l’an passé.

Autant de visiteurs, plus de ventes

Finalement, «il y a eu sensiblement le même nombre de visiteurs», explique le président du Salon «mais le bilan est meilleur au niveau des ventes» affirme-t-il. Si les visiteurs n’ont pas été plus nombreux, ils ont donc, comme le prévoyaient les organisateurs, profité de l’événement pour faire leurs achats de Noël.

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C’est bien ce que l’on constate en discutant avec certains des exposants.

Aux Éditions Phoenix, spécialisées dans les livres pour enfants et adolescents, on affirme que «les ventes ont été bien meilleures que l’année dernière» et que «certains enseignants qui sont venus avec leurs élèves le jeudi et le vendredi sont revenus seuls en fin de semaine pour faire leurs achats».

Chez Prologue, les propos de Daniel Johnson sont plus nuancés: «les ventes sont à peu près identiques à l’année passée, peut-être un peu plus pour le dimanche, la fréquentation étudiante était très bien, mais la fréquentation du public adulte était moins bien.»

Selon lui, ils auraient pu fermer dès 5 heures certains jours au lieu de 9 heures: «Le jeudi, après le départ des étudiants il n’y avait plus personne. Si les heures étaient raccourcies ce serait peut-être plus dense».

Au kiosque Messagerie ADP le constat était à peu près identique concernant les journées des écoles: «On a eu beaucoup de monde le jeudi et le vendredi mais moins le week-end».

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Pour la directrice générale de la division française des éditions Scholastic, basées à Toronto, «cette année est meilleure que l’année passée».

Se voulant plutôt encourageante pour les organisateurs dont elle dit comprendre la tâche difficile, elle déplore toutefois ne pas être occupée tout le temps et considère qu’il faudrait trouver des moyens d’attirer d’avantage le public adulte.

Ayant participé au Salon du livre alors qu’il était organisé au Palais des congres puis au manège militaire, elle trouve le CNE «un peu loin» et explique qu’ils sont présents surtout pour avoir une vitrine.

The World’s Biggest Bookstore, qui a récemment inauguré une section de livres en français, participait pour la première fois à l’événement et a fait le même constat: «Les ventes ont été bonnes mais surtout pour les livres pour enfants», expliquait Erika Paget, responsable de la clientèle de la librairie.

Attirer un public adulte

Valéry Vlad, conscient de l’importance d’attirer un public adulte plus nombreux, a cerné le problème: «Ce qu’il faudrait c’est pouvoir faire le Salon dans un endroit moins isolé, pour que les gens passent et fassent autre chose ensuite, qu’ils puissent faire d’autres achats de Noël dans des commerces proches ou aller manger au restaurant, puis revenir après.»

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Il envisage déjà de travailler dans cette optique: «On va essayer de trouver un moyen de se rapprocher du centre, c’est pour ça qu’on va faire des états généraux qui vont regrouper tous ceux qui de près ou de loin sont intéressés par le Salon du livre de Toronto», déclare-t-il à L’Express.

Il sera probablement impossible de réorganiser le Salon au Palais des congrès, dont la location s’élèverait à 74 000 $, mais le président du Salon est optimiste et compte sur le soutien de la communauté francophone pour trouver une solution qui permettrait d’accroître la fréquentation.

Il envisage également solliciter le soutien de la ville pour obtenir des locaux mieux placés à un prix accessible. Rendez-vous donc dès janvier 2010 pour les états généraux.

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