Perluète. Le mot ne vous dit peut-être pas grand-chose mais ce qu’il représente vous est sans doute plus familier. Si je vous dis qu’on la trouve encore sur tous les claviers d’ordinateur mais qu’on ne l’emploie pratiquement plus, est-ce que ça vous aide? Allez, cherchez un peu…
En fait, le symbole est tellement peu utilisé de nos jours qu’on ne sait plus si on doit l’appeler «perluète», «esperluète », «esperluette», «éperluète» ou encore «et commercial». L’usage n’est même pas assez puissant pour justifier qu’un terme l’emporte sur un autre. Vous avez trouvé? Il s’agit du symbole «&», qui n’est plus guère employé, correctement disons-le, dans certaines raisons sociales.
En fait, la perluète se veut une représentation graphique stylisée des lettres «e» et «t» combinées, avec la fantaisie que permettait parfois la calligraphie, puis les premiers pas de l’imprimerie. Le caractère typographique n’a pas eu la même veine que son proche parent, le «à commercial» appelé aussi «arobase», qui a littéralement été ressuscité par l’avènement du courrier électronique.
De nos jours, tout le monde connaît l’arobase. Ce n’était pas le cas dans les années 80, par exemple, alors que ce symbole «@» était presque devenu folklorique. La perluète n’a pas eu, du moins pas encore, une deuxième vie comme c’est le cas pour l’arobase.
Qu’en est-il de ce signe fantaisiste (&), que certains confondent peut-être avec une clef de sol en musique? Il représente tout simplement la conjonction de coordination «et». Au XIXe siècle, on trouvait ce signe à la fin de l’alphabet, où il était considéré comme une lettre que l’on nommait «ète». Une hypothèse, que certains considèrent comme une simple rumeur, veut même que le nom «perluète» ait une origine enfantine…