Cette année 2009 nous offre l’occasion de célébrer un autre grand nom de la musique, en commémorant le 200e anniversaire du décès de Joseph Haydn, un membre de «la trinité classique viennoise», avec Mozart et Beethoven, ses deux cadets.
«Je suis né le dernier jour de mars 1733 [sic], dans le bourg de Rohrau, Basse-Autriche, près de Prugg-sur-la-Leythâ. Mon père, Dieu ait son âme, était charron de profession et sujet du comte Harrach. Par nature grand amateur de musique, il jouait de la harpe sans connaître ses notes, et enfant de cinq ans, je l’imitais consciencieusement en chantant ses airs courts et simples, ce qui conduisit mon père à me confier à un parent, directeur d’école à Hainburg, pour y apprendre les rudiments de la musique ainsi que d’autres matières nécessaires à la jeunesse.»
Les débuts d’une carrière
C’est ainsi que Franz Joseph Haydn commence son autobiographie en 1776, en se trompant d’une année sur sa date de naissance, le 31 mars 1732. La chance lui sourit alors.
Le maître de chapelle de la cathédrale de Vienne, de passage à Hambourg, l’entend chanter et, séduit par sa voix de soprano, l’emmène avec lui dans sa chorale de la cathédrale. Il étudie la musique et apprend à jouer du clavecin et du violon. À 18 ans, il quitte la chorale, sa voix ayant muée, et son père ayant refusé d’en faire un castrat.
«Finalement j’ai perdu ma voix, et dû passer huit pénibles années à instruire la jeunesse (N. B.: beaucoup de génies se détruisent à devoir gagner ainsi leur pain quotidien, car ils n’ont plus le temps d’étudier). J’en ai fait moi-même l’expérience, et jamais je n’aurais acquis le peu que j’ai appris si, dans mon zèle pour la composition, je n’y avais consacré mes nuits.»