Où manger la meilleure poutine de Toronto?

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Publié 28/07/2009 par Khadija Chatar

Trouver un endroit à Toronto où l’on prépare une bonne et authentique poutine est un sacré casse-tête pour plusieurs d’entre nous. L’Express a su dénicher une personne qui a pris le temps d’explorer la ville dans ses moindres recoins à la recherche de la Poutine avec un grand P. En entrevue avec L’Express, Corina Newby écrivaine et critique «gastronomique» sur blogTO.com et Posted partage son expérience et surtout son avis sur la question.

L’Express: Tout d’abord, dans combien d’endroits à poutine avez-vous été à Toronto?

Corina Newby: J’ai visité 15 restaurants de Poutine mais si je dois inclure toutes les petites restaurations rapides qui ont le mot poutine dans leur menu, alors j’ai probablement essayé 25 poutines différentes à Toronto. Je peux vous dire qu’il y en a beaucoup qui prétendent vous servir une vraie poutine et qui sont bien loin de s’y rapprocher.

Q: Où trouve-t-on la meilleure poutine à Toronto?

C.N: Au Craft Burger stationné sur King Ouest et Portland. C’est un camion ringard qui vous sert la poutine dans un petit paquet en carton avec les moyens du bord. Ça coûte seulement 5,95$ et pourtant c’est un réel délice! Le fromage est compact comme il faut, la sauce légère et les frites bien découpées et croustillantes. Tout cela fait un mélange divin. Pas besoin d’y ajouter d’autres ingrédients superflus, comme beaucoup le font, pour donner plus de goûts. C’est juste parfait!

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Q: Y-aurait-il d’autres endroits peut-être plus extravagants dans leur préparation mais qui préparent néanmoins de bonnes poutines?

C.N: Si vous êtes un brin aventurier, je vous recommande d’essayer la poutine chez Bier Markt. C’est préparé avec du bœuf braisé et du fromage bleu! Ce n’est absolument pas traditionnel, je le sais, mais il n’empêche que c’est délicieux. J’ai aussi un penchant pour celle de Rosedale Diner. Là, les frites sont recouvertes de morceaux d’agneau tendres et juteux, d’oignons, de fromage, d’une somptueuse sauce brune, le tout assaisonné de romarin.

Q: Et où donc se trouve la pire, celle qu’il faut absolument éviter?

C.N: La pire poutine que je n’ai jamais mangé est probablement celle de chez Bronto Burger. C’est en fait une purée de frites avec tellement de sauce et de fromage que ça ressemble plus à une soupe qu’à une poutine! Je ne recommande pas non plus d’aller chez Dangerous Dan, les frites sont coupées grossièrement de la taille d’un steak.

Q: Que pensez-vous des deux restaurants spécialisés dans la préparation de ce plat, Smoke’s Poutinerie et Poutini’s?

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C.N: Je n’en suis pas une grande fan. Ils ont de grands menus avec des versions de poutines qui laissent à désirer. Bien que je n’y vois pas d’inconvénient, j’avoue que je m’attendais à plus de ces restaurants qui se réclament comme experts de poutine. Il y a comme un sacrilège à proposer des combinaisons du genre «Butter chicken poutine», et «Sweet and sour shrimp poutine». À mon avis, c’est juste des frites avec des garnitures fantaisistes. Le mot poutine est emprunté seulement pour y mettre une petite touche française sophistiquée.

Q: Comment, selon vous, devrait alors goûter une VRAIE poutine?

C.N: Je doute que la plupart des poutines de Toronto respectent les normes «québécoises» que ma mère m’a appris à apprécier durant nos nombreux voyages au Québec. Dans beaucoup d’endroits, on pense que frites + fromage + sauce brune = poutine. Mais je pense qu’une vraie poutine à trois exigences très spécifiques et aussi très simples. Tout d’abord et surtout, la poutine doit contenir que du vrai fromage en grains. Donc, pas de fromage râpé et encore moins du fromage fondu, mais du réel fromage en grains qui soit consistant et, espérons-le, le plus frais possible. Deuxièmement, la sauce. Que ce soit à base de viande ou de légumes, elle n’est pas censée être épaisse et contenir des grumeaux. Bien au contraire, elle doit être légère, mais sans trop l’être. Elle doit ressembler à «un jus» qui coule et recouvre la petite montagne de frites sans pour autant la rendre trop molle et en faire une soupe. Enfin, les frites. Cela peut paraître personnel, mais je raffole des frites très croustillantes qui supportent le poids de la sauce et du fromage.

Les nombreuses dégustations de Corina Newby pourraient certainement orienter plusieurs gourmands vers les bonnes adresses. Il ne faut pas pour autant oublier l’adage qui dit «Des goûts et des couleurs, il ne faut jamais discuter.»

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