Tania Mouraud, artiste contemporaine et conceptuelle française, expose son installation La fabrique à la galerie The Power Plant, au Centre Harbourfront. Cette installation multimédia offre une réflexion sur l’aliénation de l’homme au travail mécanique, avec des images d’ouvriers indiens. L’exposition Universal Code, qui se tient tout l’été à Power Plant présente 22 artistes internationaux rassemblés pour une réflexion sur le développement de la culture contemporaine, de la globalisation et de la cosmologie. L’exposition présente des peintures, installations vidéos, sonores, photographies et sculptures contemporaines.
Tania Mouraud, expose pour la deuxième fois dans cette galerie torontoise, elle était déjà venue en 1992. Cette fois elle a été invitée par Gregory Burke, le conservateur de Power Plant, qui s’est rendu à Paris où il a admiré son travail. Elle se dit ravie de cette invitation «Je trouve cette expo remarquable, c’est une vraie réflexion sur le monde d‘aujourd’hui, sur les interrogations qui nous traversent comme la science, l’art ou le devenir de la planète».
L’installation La Fabrique, qui regroupe des sons et des vidéos, avait été réalisée pour une réflexion sur l’Inde lors de l’exposition internationale Lille3000. Tania Mouraud passe la majorité de son temps en Inde depuis 1971. Elle n’avait jamais réalisé d’installation sur l’Inde, il a fallu qu’on l’invite à prendre part à ce projet pour qu’elle se sente prête et se lance.
Cette œuvre contemporaine expose, dans sa version originale, 150 portraits d’ouvriers et ouvrières, du Sud de l’Inde près de Kerala, affairés sur leurs métiers à tisser.
À Power Plant une version réduite de l’installation est exposée, 50 portraits sont présentés sur 12 écrans vidéos.
«Interrogation sur le sens de la vie»
L’artiste française, très créative et dynamique pour ses 67 ans, cherche à travers ses installations à entamer une réflexion sur le sens de la vie. «Cette installation montre l’enchaînement de l’homme au travail, le corps devient alors l’extension de la machine. J’ai filmé les ouvriers en plan américain, pour avoir une certaine distance, mais en même temps un lien s’établit car ils échangent des regards avec la caméra.»