Ne pas refaire du Francis Veber, ne pas recopier le film ni la pièce originale mais au contraire, essayer de raconter sa propre histoire, et de manière drôle si possible. Le Dîner de cons au Théâtre français représente tout d’abord une chance de succès très importante mais contraint dans un certain sens à une obligation de réussite pour la dernière pièce de la saison. À une quelques jours de la première du 24 avril, L’Express a rencontré les protagonistes de cette histoire à la con.
Pour avoir joué un con parfaitement crédible, humain, drôle et naïf, Jacques Villeret a obtenu la récompense suprême en France, le César du meilleur acteur et le prix Lumière du meilleur acteur, remis par une académie de plus de 200 journalistes internationaux qui récompensent les meilleures créations francophones.
Pour avoir adapté sa propre pièce sur grand écran Francis Veber gagne le César du meilleur scénario et meilleur adaptation et le prix Lumière du meilleur scénario. Pour avoir représenté ce que les français détestent plus que tout, c’est à dire un contrôleur fiscal, Daniel Prévost remporte le César du meilleur second rôle.
Voilà ce à quoi s’attaque le TfT pour sa dernière pièce de saison. Pour relever le défi, il fallait tout d’abord un con. Mais un beau alors, pas dans le sens sexy, dans le sens vraiment con. Et pour jouer ce con, Guy Mignault, directeur artistique du TfT et metteur en scène de la pièce a choisi le comédien Pierre Simpson.
À première vue, il n’a pas spécialement une tête de François Pignon. Soit. Il le reconnaît lui-même: «Je ne peux pas me fier à ce qui a déjà été fait, je devais reconstruire un con à ma façon, trouver l’honnêteté, la naïveté la fraîcheur du personnage.»