Un curieux coup du destin

C’est finalement le Britannique Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) qui est devenu le 30e champion du monde de Formule 1 lors de la dernière épreuve tenue à Sao Paulo dimanche 2 novembre. Au terme d’un Grand Prix dont les derniers tours ont été le théâtre de plusieurs rebondissements, Hamilton a terminé en cinquième position soit, la position exacte dont il avait besoin pour s’assurer le championnat. Il devient ainsi le plus jeune coureur de l’histoire à remporter le championnat des pilotes. Le brésilien Felipe Massa a terminé la course en première position.

Mais avons-nous été témoins d’une tricherie habilement organisée ou simplement d’un coup du destin lorsque Timo Glock a soudainement ralenti à quelques centaines de mètres du fil d’arrivée, permettant ainsi à Hamilton de terminer tout bonnement au cinquième rang?

Au départ, la lutte au championnat se faisait entre Lewis Hamilton et Felipe Massa. Pour être sacré champion, Hamilton devait obtenir au pire une cinquième place. Même sans terminer la course, Hamilton s’assurait le titre si Massa ne terminait pas dans les deux premiers rangs.

Hamilton a été pris en souricière pendant une bonne partie de la course lorsque devant lui, Kimi Räikkönen, le coéquipier de Massa, veillait à l’empêcher d’améliorer sa position sur la grille alors que Sebastian Vettel lui chauffait le popotin. Alternant entre les 4e et 5e rangs, Hamilton s’est soudainement retrouvé au sixième rang à deux tours de la fin de la course. Puis, la pluie s’est lentement mise de la partie.

Donc, devant Hamilton, on retrouvait Felipe Massa, Fernando Alonso, Kimi Räikkönen, Sebastian Vettel et Timo Glock. Les chances que l’ordre des voitures change à un tour de la fin étaient quand même minces… Comment expliquer alors le soudain ralentissement de Timo Glock qui a permis à Hamilton de passer de la sixième à la cinquième position?

Bien que la manœuvre soit étrange, il ne faut pas trop vite sauter aux conclusions et accuser Glock d’avoir laissé Hamilton passer volontairement. Certains commentateurs ont parlé de manque d’essence, mais Glock a quand même franchi la ligne d’arrivée. Exit le manque d’essence. La raison est peut-être beaucoup plus technique que celle-là : les pneus.

Dans les 10 derniers tours à faire, les autres écuries avaient fait le pari qu’il se mettrait à pleuvoir sur le circuit. Se souvenant du Grand Prix de Belgique où la pluie dans les derniers tours avait complètement chambardé les positions des monoplaces, plusieurs écuries ont précipitamment rappelé les voitures aux puits pour un changement de pneus.

Or, les Toyota sont restées sur pneus secs. La pluie devenant de plus en plus abondante sur le circuit, elle empêchait Glock d’avoir une bonne adhérence sur la piste avec ses pneus usés de 32 tours. Trulli a eu le même problème sur sa Toyota. Voilà peut-être la raison qui a poussé Glock à ralentir soudainement la cadence.

Mais peu importe la raison de ce revirement favorable à Hamilton, reste que la saison 2008 de Formule 1 aura été un excellent divertissement jusqu’à la toute fin. La compétition entre Hamilton et Massa aura donné une belle dimension au spectacle.

Ligue nationale de hockey

Le Canadien de Montréal a effectué toute une remontée en troisième période contre les Islanders samedi 1er novembre. La période a débuté par la marque de 4-1 en faveur des New-Yorkais. Le fantôme du défunt Forum aurait-ils suivi le Tricolore jusqu’à Long Island pour les aider à mettre la rondelle dans le fond du filet? Quoi qu’il en soit, les Habs se sont secoués les puces suffisamment pour remporter la partie 5-4, causant la stupéfaction chez l’équipe hôte et leurs supporteurs.

On fêtait moins chez les Maple Leafs de Toronto : ils se sont inclinés 6-4 face aux Hurricanes de la Caroline dimanche 2 novembre. Pourtant, l’équipe torontoise avait vaincu in extremis les Rangers de New York par la marque de 5-2 samedi 1er novembre.

Ligue canadienne de football

Rien ne va plus chez les Alouettes de Montréal. Après avoir perdu 24-23 contre les Blue Bombers de Winnipeg, voilà que les Oiseaux se sont inclinés 37-14 contre les Eskimos d’Edmonton vendredi 31 octobre.

Un match opposera les Bombers aux Eskimos en demi-finale de l’Est le 8 novembre prochain et l’équipe qui l’emportera affrontera les Alouettes en finale de l’Est le 15 novembre au Stade Olympique.

D’autre part, après être arrivé en sauveur et avoir fait les manchettes en prenant la barre des Argonauts de Toronto en septembre dernier, Don Matthews a fait une sortie plus discrète en retournant à sa retraite en Oregon. Il a remis sa démission à la direction des Argos vendredi 31 octobre à la surprise générale.

Matthews avait pour objectif d’ajouter quelques victoires à l’équipe et de changer les mentalités. Or, sous sa direction, l’équipe torontoise n’a gagné aucune partie et a même été exclue des séries pour la première fois depuis 2001.

Le célèbre entraîneur est-il parti de son plein gré ou a-t-il été simplement remercié de ses services? La direction des Argonauts n’a pas commenté la nouvelle, arguant la surprise causée par la démission.

Football universitaire

Pour la troisième année de suite, le Rouge et Or de l’Université Laval affrontera les Stingers de Concordia en finale québécoise du football universitaire, dimanche 9 novembre. L’équipe de Glenn Constantin tentera de mettre la main sur une sixième coupe Dunsmore d’affilée et de se qualifier pour la finale de la coupe Uteck.