Avec ses 600 pages, sa bibliographie de quelque 1 800 titres et son index d’environ 3 000 mots, Le Livre noir de l’Environnement est l’ouvrage le plus complet sur le sujet, un véritable état des lieux planétaire sur les pollutions. Son auteur Henry Augier a été qualifié d’«ayatollah de l’environnement» en raison de sa détermination à dénoncer les pollueurs de tout poil et à œuvrer pour une meilleure qualité de vie.
Voici enfin rassemblées et à la portée de tous, les connaissances essentielles sur la pollution et la dégradation de notre environnement. L’ouvrage a le mérite de présenter un grand nombre d’informations qu’on ne trouve habituellement que sous forme dispersée. Il n’est pas exagéré de dire que tous les aspects de l’impact des nuisances sur l’homme, la flore, la faune et les milieux naturels (air, sol, terre, eaux douces et salées) y sont traités minutieusement.
Cela inclut la pollution microbiologique, pétrolière, radioactive, sonore, thermique, génétique et chimique. Cette dernière englobe les métaux et métalloïdes, les pesticides, détergents, solvants, dioxines et PCB, l’amiante, l’engrais, le nitrate, les matières plastiques et les peintures. S’ajoutent aussi d’autres nuisances telles que les déchets, l’eutrophisation, l’artificialisation, le bétonnage et le saccage des milieux naturels.
L’auteur souhaite que son ouvrage contribue à arrêter les polémiques stériles et renforcer l’engagement du plus grand nombre dans la défense de la planète. Henry Augier clame haut et fort qu’il est grand temps de résoudre les problèmes cruciaux qui se posent à l’humanité pour la sauvegarde et le rétablissement d’un environnement de qualité et pour tenter de léguer aux générations futures un monde tolérable.
«Comment expliquer qu’on soit capable de décrocher la lune (en 1969) et incapable de prévoir que des milliers d’humains allaient mourir empoisonnés par les pesticides à base de mercure? Comment a-t-on pu domestiquer l’énergie nucléaire et en même temps déclencher des catastrophes aussi ignobles que celles de Tchernobyl, d’Hiroshima et de Nagasaki? Pourquoi sommes-nous capables d’aller aux limites des connaissances de l’infiniment petit et de l’infiniment grand et incapables de gérer la planète Terre aux mieux, pour le bien-être et le bonheur de tous?» En se posant de telles questions, Henry Augier se demande s’il y a une intelligence individuelle et… une imbécillité collective!