Les patients francophones et allophones d’établissements de soins de longue durée en Ontario sont plus susceptibles de se voir prescrire à tort des antipsychotiques. C’est ce qu’a démontré une récente étude de l’Université d’Ottawa (Ud’O).
La chaire en médecine familiale à l’Ud’O et l’Institut du Savoir Montfort, Lise Bjerre, révèle dans son rapport l’importance cruciale de la concordance linguistique des soins de longue durée.
Cette recherche, financée par le Consortium national de formation en santé (CNFS) présente des résultats d’une étude populationnelle pendant une dizaine d’années auprès d’environ 200 000 personnes vivant dans des établissements de soins de longue durée en Ontario.
Un risque accru
Selon l’étude, publiée dans la revue BMC Geriatrics, les patients vivant dans une situation de «discordance linguistique», ce qui signifie que leur langue de préférence n’est pas celle de la majorité des résidents d’un établissement, ont un risque accru d’environ 7% de recevoir des prescriptions potentiellement inappropriées d’antipsychotiques.
Ces médicaments sont souvent utilisés pour traiter l’agitation et l’agressivité chez les patients atteints de démence, toutefois, ils présentent des effets secondaires graves et des risques importants, comme la perte d’équilibre qui peut mener à des chutes, des fractures de la hanche.