Les étudiants francophones du Canada inscrits dans un établissement postsecondaire du Québec sont censés payer les mêmes droits de scolarité que leurs pairs québécois. Or, sur le terrain, la situation est loin d’être aussi simple. Des critères d’admissibilité ont été modifiés en juin et d’autres sont peu connus.
«Je m’étais fait dire que je paierais les frais de scolarité québécois. Quand j’ai appris que ce n’était pas le cas, j’ai vraiment été frustré, c’est beaucoup plus coûteux que prévu», regrette l’étudiant franco-ontarien, Jérôme Bilodeau.
Le jeune homme est inscrit en deuxième année du baccalauréat en administration des affaires à l’Université de Hearst, dans le Nord de l’Ontario. Il est le premier à bénéficier de l’entente signée en début d’année entre son établissement et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).
En vertu de cet accord, Jérôme Bilodeau peut suivre le programme de Certificat d’accès à la profession comptable offert par l’UQAT. Autrement dit, il suit chaque année un semestre à distance à l’UQAT, soit quatre cours.
«Ce sont des vidéos que j’écoute. J’ai choisi cette option, car ça me permet de rester à Hearst chez mes parents et de sauver de l’argent», détaille-t-il.