Les chasseurs de vie extraterrestre rêvent depuis près de 50 ans d’Europe, cette lune de Jupiter recouverte de glace. Leurs rêves prendront la forme d’une sonde spatiale de la NASA, Europa Clipper, capable de détecter, espèrent-ils, des traces indirectes de bactéries là-bas.
Ce sera la deuxième mission du genre, puisqu’une sonde européenne, Juice (Jupiter Icy Moons Explorer) est en route depuis 2023, et devrait arriver en 2031.
Les photos des sondes Pioneer, Voyager et Galileo qui s’étaient succédé dans les parages depuis les années 1970 ne montraient pourtant rien d’engageant: une surface grisâtre parsemée de crevasses.
Surface de glace
Le fait que cette surface soit de la glace et non du roc constitue toutefois le cœur de l’énigme.
Les crevasses, de même que l’absence apparente de cratères de météorites, trahissent que cette «couche» de glace — plusieurs dizaines de kilomètres d’épaisseur — n’est pas immobile. Elle se déplace et, ce faisant, se fissure de façon aléatoire — comme on s’y attendrait si elle reposait sur une «couche» d’eau.