La fondation Metropolis bleu était présente au Salon du livre de Toronto samedi et dimanche pour évoquer une problématique particulièrement importante pour tout auteur, spécialement dans un pays bilingue comme le Canada. Il s’agit de la question de la traduction des œuvres littéraires.
La fondation montréalaise Metropolis bleu (que nous avons évoqué dans notre numéro précédent à l’occasion de sa présence au festival Word on the Street le 28 septembre) a proposé cette fois au public torontois une réflexion interactive sur la traduction des œuvres littéraires.
En Ontario, la traduction en français, pour ce qui est des services ou des informations au public, est souvent évoquée par des Franco-Ontariens soucieux de pouvoir «vivre en français». Vivre en français est important mais ne se limite pas à parler français dans les administrations ou les banques et à s’informer grâce à des médias francophones. Il s’agit aussi d’avoir des loisirs en français dont la lecture est probablement le plus important pour développer sa compréhension de la langue et des cultures francophones.
La langue est souvent indissociable de la culture, et les concepts utilisés dans une langue n’existent pas forcément dans toutes les langues. Pour bien traduire il faut bien connaître et comprendre la culture qui est rattachée à la langue. De plus, une même langue peut être parlée ou écrite par des locuteurs ayant des cultures différentes, ce qui complique encore plus les choses.
Lorsqu’il s’agit d’un poème ou d’un roman il faut ajouter à cela l’approche de l’écrivain, son vécu, ses impressions et traduire, en plus des mots, ce qui est dit entre les lignes, c’est-à-dire que la traduction doit reproduire ce qui est implicite aussi bien que ce qui est explicite.