Justin Trudeau n’a pas encore demandé à la gouverneure générale de dissoudre le Parlement, mais cela ne saurait tarder. En mettant un terme à son entente avec le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique met de la pression sur le premier ministre. Le message néo-démocrate est clair: préparez-vous à une élection.
C’est une affirmation que le chef du NPD, Jagmeet Singh, a répétée ad nauseam lors de son point de presse de la première semaine de septembre.
Sa décision aura pour conséquence immédiate d’ouvrir la voie à la multiplication des motions de censure contre le gouvernement dès la rentrée parlementaire, le 16 septembre. Des motions dont l’issue du vote n’est plus facilement prévisible: le gouvernement tombera-t-il ou pourra-t-il se maintenir au pouvoir?
Cette incertitude s’explique par le fait que chacun des partis aux Communes se demandera, lors de chaque vote, s’il a plus à gagner ou à perdre en provoquant des élections.
Précisons que les trois partis d’opposition – le Parti conservateur, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique – doivent tous voter contre le gouvernement minoritaire actuel pour le renverser.