Enjouée et subtile, la chanteuse cabaret, Nathalie Nadon, a séduit son publique vendredi dernier. Dans une ambiance confinée, la chanteuse a donné un concert réussi au Polar Ice Lounge du cabaret Statlers, situé au 487 rue Church.
Les quelques 40 personnes présentes étaient enchantées d’entendre la chanteuse interpréter les plus grands morceaux du cabaret français et du jazz américain. Originaire de Gatineau, la chanteuse, qui est comédienne à la base, a su tisser un lien exceptionnel avec son public.
Elle a interprété un large répertoire, dont Je bois de Boris Vian, Que reste-t-il de nos amours, Ames des poètes de Charles Trenet, Viens de Gilbert Bécaud, Les feuilles mortes d’Yves Montand, Les Vieux pianos de Claude Léveillé et surtout Rien de rien d’Édith Piaf. «Pour moi, Édith Piaf est l’interprète théâtrale par excellence. J’aime le monologue de ses chansons, le fait de raconter une histoire. Cela me touche en tant qu’artiste et j’essaye moi-même de raconter au public plein d’affaires. J’espère ainsi le toucher, le faire rire», confie Nathalie. Elle y est parvenue à merveille puisque son spectacle de vendredi était certainement plus que des chansons. Nathalie Nadon a su nouer un lien unique avec son assistance. Des éclats de rires fusaient dans toute la salle, lorsqu’elle racontait des anecdotes sur sa vie privée ou sur celles de ses connaissances. Le public réagissait aux histoires de Nathalie comme s’il s’y identifiait. «L’art du cabaret est de toucher le public, son émotion. Je préfère d’ailleurs davantage donner un concert dans une salle de 40 places que dans une de 500 places où je serai aveuglée par des projecteurs. Dans une petite salle, j’ai le plaisir de distinguer qui est dans la salle. J’aime voir les gens réagir», poursuit la chanteuse.
Talentueuse déjà, Nathalie est encore toute nouvelle dans le monde de la chanson. «Je suis comédienne de théâtre depuis toujours. Déjà durant mes études secondaires, j’étudiais le théâtre, cela a continué à l’université. J’ai ensuite voyagé pour mon métier à New York, à Montréal et à Toronto. En 2002 j’étais avec ma sœur au restaurant le St-Tropez. Comme il n’y avait pas beaucoup de monde dans la salle, elle m’a demandé d’accompagner le pianiste qui jouait. J’ai chanté une petite chanson de La vie en rose. Je suppose que le patron a été content puisque le soir même, il m’a offert de travailler pour lui», se remémore avec nostalgie la chanteuse. Elle a déjà sorti un premier album So in love dans lequel on retrouve des réinterprétations de grands classiques de jazz et de cabaret dont des morceaux composés pour Nathalie. Présentement, elle travaille en collaboration avec Amélie Lefèvre sur son prochain album qui sortira l’année prochaine. Un mélange original, à saveur cabaret, qui, souhaitons-le, sera un succès de plus pour cette jeune femme à la voix rauque.
