Un empoisonnement au mercure dans une rivière locale survenu il y a plus de 50 ans continue d’avoir des retombées: il y a eu trois fois plus de suicides chez les adolescents d’une communauté autochtone de l’Ontario que chez les autres Premières nations du Canada, révélait une étude en juillet dernier.
Un impact humain et environnemental qui a affaibli toute une communauté et qui pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg.
La papetière Dryden Chemical
De 1962 à 1975, l’ancienne papetière Dryden Chemical avait déversé 9000 kilogrammes de mercure dans le lac où s’approvisionnait la communauté de Grassy Narrows, une réserve et une nation du peuple ojibwé dans l’Ouest ontarien au Nord de Kenora.
C’est ce dont sont venues parler le 16 février, au Cœur des sciences de l’UQAM, les quatre signataires de l’étude de juillet 2023.
L’une des quatre femmes est membre de la communauté de Grassy Narrows, les trois autres sont chercheuses au Centre interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement de l’UQAM. Toutes quatre ont remporté le prix de Scientifiques de l’année de Radio-Canada en janvier.