Dans la nuit du 18 au 19 mars 1911, le temps s’est arrêté en France. Toutes les horloges se sont figées pendant exactement 9 minutes et 21 secondes, afin que l’Hexagone s’harmonise avec le temps universel fixé par le méridien de Greenwich.
Le temps et le méridien sont les revers d’une même médaille. Une médaille britannique, dans le cas de Greenwich, du nom d’une banlieue de Londres et de l’observatoire où la ligne imaginaire allant du pôle Nord au pôle Sud a été tracée, premièrement au XVIIe siècle, puis légèrement modifiée à quelques reprises avant d’être reconnue comme le méridien de référence par la plupart des pays industrialisés en 1884.
Depuis près de 150 ans donc, le méridien de Greenwich constitue la référence internationale, la longitude «zéro», qui sert à calculer la distance Est-Ouest et le temps.
Cette idée de «méridien zéro» ou de «premier méridien» remonte au monde romain. Au IIe siècle apr. J.-C., le grand savant grec Ptolémée avait fixé le «premier méridien» au point le plus à l’Ouest connu à son époque, soit les îles Canaries, à l’Ouest du Maroc actuel.
Plusieurs premiers méridiens, un seul l’emportera
Depuis le XVe siècle, chaque puissance maritime de l’Europe s’était choisi son propre méridien comme repère pour la navigation.