On entend de plus en plus parler de la «cancel culture» ou de la «cancel-out culture», c’est-à-dire, en bon français, la culture du bannissement, de l’effacement, du boycottage ou de l’annulation. Mais qu’est-ce que c’est au juste?
Selon l’Office québécois de la langue française, il s’agit d’un «comportement qui, notamment via les réseaux sociaux, vise à dénoncer publiquement un individu ou un groupe présumé avoir tenu des propos ou commis des actes jugés offensants ou moralement répréhensibles, à les rejeter ainsi que tout ce qui leur est associé et à encourager la population à faire de même».
En effet, la culture de l’effacement promeut le boycottage d’une œuvre, dont le contenu est jugé offensant, ou d’une personne qui aurait tenu des propos ou fait des gestes jugés inappropriés. On affiche en ligne l’offense et on en dénonce la source pour que la personne ou l’objet soit vu par l’opinion publique comme quelqu’un ou quelque chose qu’il faut mettre à l’index.
Bien que le phénomène ne soit pas nouveau, le terme en anglais est apparu pour la première fois en 2017 à la suite du mouvement «woke» qui a vu le jour dans les années 2010. Depuis quelques années, la culture du bannissement gagne encore plus de terrain en grande partie, mais pas exclusivement, grâce à la grande popularité des réseaux sociaux.
Actes ou propos répréhensibles
Si les réseaux sociaux permettent à leurs utilisateurs de communiquer facilement et presque instantanément les cas d’œuvres, de propos et d’actes jugés condamnables, il y a du bon et du mauvais dans ce partage d’information.