Le projet de loi C-13 – la refonte de la Loi sur les langues officielles du Canada – a été adopté sans modification lundi par le Comité sénatorial des langues officielles, puis envoyé en troisième lecture au Sénat. Il s’agit de la dernière étape avant la sanction royale. La séance s’est toutefois déroulée dans l’émotion, face à l’échec d’inclure des amendements sur la place des langues autochtones.
Les sénateurs ont voté lundi soir pour que le projet de loi C-13 soit envoyé en troisième et dernière lecture au Sénat, sans amendement qui supprimerait les références à la Charte de la langue française du Québec. Et sans aucun autre qui mentionne une place pour les langues autochtones.
«Ce n’est pas le bon véhicule», a assuré le sénateur acadien René Cormier, en réponse à l’un des amendements portés par la sénatrice franco-ontarienne Bernadette Clément.
Depuis la semaine dernière, cette dernière demande que C-13 garde une place pour les langues autochtones, pour reconnaître «qu’il y avait quelque chose avant qu’on arrive».
«Je suis une alliée ici, je ne suis pas une Autochtone, mais c’est maintenant qu’on fait ce travail», a-t-elle lancé à ses pairs.