Rencontres en chansons lance sa 2e saison

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Publié 21/02/2006 par Magdaline Boutros

On aurait pu le qualifier de rêveur ou d’utopiste. Créer une nouvelle scène musicale franco-torontoise? Bernard Dionne y a cru. Et un an plus tard, il peut se targuer d’avoir créé un rendez-vous mensuel désormais incontournable pour tous les mélomanes francophones et francophiles de la région torontoise.

À la veille du lancement de la 2e édition de Rencontres en chansons, Bernard Dionne a fait un retour en arrière sur cette aventure musicale qui a grandi mois après mois. «Le défi n’était pas de trouver des artistes mais bien de convaincre les membres de la communauté qu’ils pouvaient avoir le plaisir de sortir et de se divertir une fois par mois pour entendre de la chanson française», spécifie-t-il d’entrée de jeu.

La recette pour attirer et fidéliser son public? Un endroit accueillant, le Club Tranzac, dans le quartier de l’Annex, des partenaires médias bien implantés dans la communauté, et des spectacles de qualité, présentés les premiers vendredis du mois par des artistes locaux.

En tout, ce sont huit spectacles qui ont été présentés au cours de la saison 2005. La formule consiste à offrir au public deux prestations par soir, alliant des visages connus de la scène franco-ontarienne aux membres de la relève. Éric Dubeau, Philippe Flahaut, Michel Paiement, Robert Godin, Swamperella, Amélie Lefebvre ont notamment été de la partie. À la fin du spectacle, on passait tout bonnement le chapeau.

Porté par le succès de la 1ère édition de Rencontres en chansons, Bernard Dionne voit plus grand pour la deuxième série de spectacles qui s’amorcera le 4 février. De la petite salle du Club Tranzac qui permet d’accueillir 75 personnes, les trois premiers spectacles se déplaceront à la grande salle, à l’arrière, qui a une capacité d’accueil de 200 personnes.

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Alors que la petite salle est gratuite, la grande, elle, est coûteuse. Un prix d’entrée de 8 $ sera donc demandé au public. Une fois le coût de la salle payé, tous les profits seront remis aux artistes.

«Un des nouveaux défis sera d’attirer 200 personnes et plus pour ces trois premiers spectacles afin que les artistes soient récompensés suffisamment pour leur prestation après avoir payé la salle», explique Bernard Dionne. Tout un pari, concède-t-il.

Mais la confiance y est. Bernard Dionne mise notamment sur des outils promotionnels plus affûtés. Radio-Canada demeure le principal partenaire média. À cela s’ajoute les listes courriel bâties au cours de la 1ère saison. Et, pour rendre encore plus visibles les Rencontres en chansons, Bernard Dionne vient de doter la série de spectacles d’une image.

C’est à un élève du Collège français, Antoine Procuta, qu’il a confié la tâche. Des affiches et des dépliants arborant le dessin du jeune artiste ont été imprimés grâce à la collaboration de trois partenaires: le Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest, le Centre francophone de Toronto et L’Express.

Programmation 2006

Pour souligner le mois de l’histoire des Noirs, le spectacle du 4 février mettra en vedette deux artistes camerounais. Le «roi du tambour», Njacko Backo, ouvrira la soirée, suivi du groupe Fojeba qui vient tout juste de lancer son premier album. Ce premier spectacle de l’année sera également l’occasion de fêter le premier anniversaire de Rencontres en chansons. «Je veux que ce soit une grande fête, et j’espère que la communauté africaine sera du rendez-vous», lance Bernard Dionne.

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Le vendredi 3 mars, Rencontres en chansons sera l’hôte du lancement du premier disque du groupe Les Singes Bleus, qui reprend sous forme jazzée des classiques de la chanson française. Ils seront précédés sur scène par la délicieuse Amélie Lefebvre, récipiendaire du prix Ontario Pop en 2005.

Puis, le 7 avril, Rencontres en chansons recevra pour la première fois la «visite du Québec». Monique Désy-Proulx présentera ses chansons originales… et on promet des invités surprises! En mai et juin, Rencontres en chansons retournera dans la petite salle du Tranzac.

Bernard Dionne espère que cette 2e édition réussira à s’imposer dans le paysage culturel torontois. «Un autre défi important sera d’assurer aux Franco-Torontois que la série de spectacles continue à grandir pour devenir un événement culturel important non seulement dans la vie des francophones mais aussi dans la vie culturelle torontoise.»

Bernard Dionne voit grand. Jusqu’à maintenant, le grand manitou de Rencontres en chansons, qui travaille seul, a réussi sans aucun appui financier là où plusieurs ont échoué. Mais pour permettre de développer le plein potentiel de ce nouveau rendez-vous musical, il entrevoit la possibilité de faire appel à certains bailleurs de fonds, et qui sait, de créer de nouveaux partenariats avec d’autres événements musicaux francophones, tels que le Coup de coeur francophone et la Franco-Fête.

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