Un mois après sa nomination par le premier ministre Trudeau et à peine 20 jours après avoir prêté serment, la nouvelle juge à la Cour suprême du Canada, Michelle O’Bonsawin, semble garder la tête froide.
La première juge autochtone au plus haut tribunal canadien a choisi d’accorder sa première entrevue officielle à Francopresse. Elle s’est livrée sans ambages sur son nouveau rôle et son rapport au droit, à sa Nation et à la francophonie.
Plumes d’aigle reçues lors de sa prestation de serment et œuvres d’art réalisées par son fils aîné sont exposées çà et là dans le bureau de la nouvelle juge Michelle O’Bonsawin. Ce décor, à la fois élégant et intime, témoigne d’une nouvelle ère à la Cour suprême. La juge succède ainsi au juge unilingue anglophone Michael J. Moldaver, parti à la retraite.
Posément assise sur l’un des fauteuils fleuris de son nouveau bureau, celle qui était juge à la Cour supérieure de justice de l’Ontario un mois auparavant arbore un léger sourire lorsqu’on lui demande comment elle va.
«C’est très mouvementé, puisque j’ai été assermentée le 1er septembre. Il y a eu une grande préparation pour un déplacement à Québec la semaine passée, puis nous avons siégé mercredi et jeudi passés. C’est différent d’arriver comme première juge et de ne pas siéger tout de suite à Ottawa», décrit-elle.