Hollandais, né en Indonésie quand celle-ci était encore une colonie hollandaise, Toni Harting passe, alors qu’il est étudiant, tous ses étés en Provence. Il déménagera au Canada dans les années soixante-dix.
Bougeotte avez-vous dit? Toni Harting croque simplement la vie à pleines dents et la photographie jusqu’à plus soif. De ses passages dans le Sud de la France, ce vieux bonhomme garde une collection gigantesque de photos qui sont une source inépuisable de souvenirs et de témoignages d’une époque révolue. Cinquante d’entre elles seront exposées à l’Alliance française du 5 juin au 31 juillet.
Toni Harting est tombé amoureux de la Provence en 1951. Il est alors un jeune étudiant en aéronautique dans une université hollandaise lorsqu’il décide de partir seul, sur son scooter, à la découverte de la France. Arrivé à Paris, il rencontre un compatriote. Tous deux décident de partir vers le Sud, pour Cannes exactement.
«Un Français m’a dit d’aller à Cannes parce que ce serait marrant!» Ils se mettent à chanter dans la rue, en près de 15 langues différentes.
Le relatif succès de leur duo leur permet de se promener de villes en villes, ils roulent leur bosse dans tous les coins du Sud-Est de la France, de la Côte d’Azur à la Camargue en passant par Nîmes, Arles et bien d’autres coins qu’ils prennent plaisir à visiter. Ils reviendront ainsi chaque été jusque dans les années soixante.