Les grands mammifères au secours de la biodiversité

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Le bison a été réintroduit au Mexique avec succès, 150 ans après sa disparition. Photo: Javier Carrera, All About Bisons
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Publié 21/07/2022 par Agence Science-Presse

Partout à travers la planète, la survie des grands mammifères est menacée, et des initiatives pour réintroduire ces espèces dans leur habitat d’origine voient le jour. Des écosystèmes entiers pourraient-ils en profiter?

Seulement 15% de la surface de la Terre abrite encore des communautés intactes de grands mammifères. Ceux-ci sont en effet très sensibles à l’activité humaine.

Conséquences sur les écosystèmes

Dans les 500 dernières années, l’Afrique et certaines parties de l’Asie ont été particulièrement touchées par leur disparition. Les experts estiment que 64% des gros carnivores sur la planète sont menacés d’extinctions.

La disparition des grands mammifères a des conséquences directes sur les écosystèmes. De par leur taille, ces animaux influencent la structure et la composition du paysage. Les herbivores modifient évidemment la végétation de même que la composition des espèces animales qui y vivent.

Ainsi, la disparition de certains prédateurs, comme les loups et les pumas, peut provoquer une augmentation des populations d’herbivores. Ceux-ci nuisent ensuite à la croissance des arbres, détruisant du même coup l’habitat de certains oiseaux.

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Des grands mammifères à privilégier

Le site Yale Environment 360 raconte l’initiative fructueuse qui a permis la réintroduction des bisons au Mexique, 150 ans après leur disparition.

En 2009, 23 animaux ont été transportés jusqu’à l’État américain du Nouveau-Mexique, d’où ils ont franchi la frontière pour se retrouver dans l’État du Chihuahua. Selon les experts, la réintroduction des bisons est critique pour la restauration de prairies désertiques comme celles du Mexique.

Le bison d’Amérique fait d’ailleurs partie du top 20 des espèces dont la réintroduction mènerait à la restauration de communautés de grands mammifères.

Dans cette liste établie par une équipe d’experts internationaux en 2022, on trouve aussi l’ours brun, le chien sauvage d’Asie, le cheval sauvage, le jaguar, le castor et l’hippopotame.

De une à trois espèces seulement

Par ailleurs, ces chercheurs ont également identifié une trentaine de régions dans le monde où la réintroduction de seulement une à trois espèces de grands mammifères permettrait une restauration complète des communautés animales.

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De plus, en 2018, d’autres experts avaient identifié 150 régions déjà protégées et 150 régions encore sauvages qui pourraient être privilégiées pour la réintroduction de grands mammifères.

Ces régions se trouvaient en Mongolie, au Canada, en Thaïlande, en Namibie, en Indonésie, en Australie, aux États-Unis, en Russie, en Chine et en Mauritanie.

Coexistence possible entre humains et grands mammifères

2021-2030 est la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. L’objectif est de développer un mouvement global de restauration et ainsi, assurer au monde un avenir plus durable.

La réintroduction des gros mammifères est toutefois une stratégie souvent négligée dans les efforts de restauration. Ces approches ne sont pas toujours populaires puisque les gens ont peur de ces animaux et les voient comme des nuisances.

Plusieurs exemples montrent qu’il est possible de promouvoir la coexistence entre les humains et les grands mammifères. Il y a 20 ans, les loups gris ont été réintroduits en Arizona et au Nouveau-Mexique.

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Des clôtures électriques ont alors été installées pour les séparer du bétail, ce qui a permis de diminuer les tensions entre ces prédateurs et les éleveurs. En 2021, ils étaient 196 sur le territoire.

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