Le rapatriement de la Constitution canadienne en 1982 a été l’aboutissement d’une cinquantaine d’années d’efforts de la part de divers chefs politiques du pays. Il a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire du Canada, un chapitre qui n’est pas encore terminé.
À l’occasion de ce 40e anniversaire, voici le dernier d’une série de trois articles sur le sujet.
Compromis conclu sans le Québec
Ce moment charnière dans l’évolution du Canada est le fruit d’un compromis conclu sans le Québec. Cette province a conséquemment refusé – et continue de refuser – de signer la Loi constitutionnelle de 1982. Il manque donc encore aujourd’hui l’adhésion d’une province à cette pièce législative.
Par ailleurs, la Charte des droits et libertés, ajoutée à la Constitution au moment de son rapatriement, continue toujours d’entraîner des répercussions très importantes sur le droit et de transformer la société canadienne.
Gouvernement des juges
«On est entré dans un rapatriement de la Constitution où on remet à la branche judiciaire la charge de nous interpréter nos droits et de nous dire, de nous décrire les paramètres et les limites de ces droits», souligne François Larocque, professeur de droit et titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne en droits et enjeux linguistiques à l’Université d’Ottawa.