Ça avait commencé par des symptômes étranges au sein de l’ambassade des États-Unis à Cuba, d’où le nom de «Syndrome de La Havane». Depuis 2016, les théories se sont multipliées, et certains sont allés jusqu’à pointer un ou des coupables. Mais rien n’a encore été prouvé.
Malaises étranges
À la fin de 2016, des membres du personnel diplomatique américain en poste à Cuba décrivent des malaises étranges: nausées, troubles de l’audition, de l’équilibre et du sommeil.
Les relations entre la Maison-Blanche et Cuba se réchauffent alors à peine, et l’ex-président Donald Trump rapatrie en 2017 tous ses diplomates. Une vingtaine d’employés américains et leurs familles disent avoir été touchés entre 2016 et 2018 par ce «Syndrome de La Havane».
Des diplomates canadiens à Cuba ont rapporté plus tard des malaises similaires. En 2018, des cas sont signalés en Chine, puis en Allemagne, en Australie, en Russie et à Taïwan. Selon un rapport de la CIA dont le New York Times a obtenu copie en janvier 2022, un peu plus de 1000 cas auraient été recensés depuis 2016.
Un diagnostic difficile à poser
Mais la première difficulté pour un diagnostic réside dans la pléiade de symptômes rapportés: bruit persistant, douleur perçante, forte pression à la tête, problèmes d’équilibre, de vertige et de coordination, anxiété, irritabilité, «brouillard cognitif», etc.