L’Ordre du mérite à Barbara Martin, directrice du Lycée français de Toronto

La nouvelle directrice du Lycée français de Toronto (LFT), Barbara Martin, recevait au début d’avril les insignes de Chevalier dans l’Ordre national du mérite de la France.

Arrivée à la rentrée de septembre 2021, elle revient avec nous sur son parcours et sa première année à Toronto.

Une passion pour l’éducation et la jeunesse

Barbara Martin a commencé sa carrière en France, en tant que professeure de biologie et géologie. Après quelques années, elle décide de passer les concours de personnel de direction dans l’objectif de devenir principale.

À 29 ans, elle devient la plus jeune directrice de collège de France. «C’est n’est pas grand-chose», raconte-t-elle humblement. «Mais j’ai dû trouver ma place, notamment au moment de mettre la réforme des collèges.»

Après un an au ministère français de l’Éducation en tant que cheffe du bureau des collèges, Barbara Martin revient sur le terrain en tant que proviseure de lycée à Nanterre. «Je préfère être auprès des élèves et des professeurs, c’est là qu’est ma vocation», explique-t-elle.

De la France à Toronto

«Ça a toujours été un rêve d’aller travailler à l’étranger», raconte Barbara Martin. «Alors quand l’occasion s’est présentée, j’ai fait une demande pour venir au LFT.»

La directrice met l’accent sur l’importance de s’ouvrir à l’éducation à l’étranger, une expérience d’ouverture au monde nécessaire, selon elle.

«Le Canada est très intéressant pour cela», explique la directrice du LFT. «C’est un pays avec un système éducatif centré sur l’enfant et plus inclusif, une vision bien différente de la France.»

Mettre les élèves au centre de l’éducation

Barbara Martin a une véritable passion pour l’éducation et la jeunesse. «Après tout, les jeunes sont les porteurs de nos idéaux pour le futur, ils ont leurs places.» Sa vision de l’éducation est celle où l’enfant surpasse l’élève.

«C’est la vision que je défends au LFT», explique-t-elle. «Nous avons une diversité d’élèves – enfants d’expatriés, parents anglophones… Et nous devons faire au mieux pour s’adapter à eux.»

Par exemple, la directrice a mis en place un emploi du temps sur le modèle canadien. «Je veux que mes élèves se sentent chez eux dans cette communauté franco-canadienne, sans recopier le modèle éducatif français.»

L’heure du bilan

Après bientôt une année scolaire au Lycée français de Toronto, Barbara Martin est ravie. Son adaptation au LFT s’est bien passée, «avec l’aide d’une communauté éducative très dynamique, et des professeurs dévoués à leurs élèves», raconte-t-elle.

Ensemble, ils travaillent sur une redéfinition du modèle éducatif du LFT. Avec pour mantra l’excellence du curriculum français, la directrice veut mettre en avant le bilinguisme et sa vision holistique de l’enfant.