En juillet 2018, on apprenait que la sonde européenne Mars Express avait détecté ce qui pourrait être un lac caché à un kilomètre et demi sous la surface du pôle sud martien. Un vrai lac, composé d’eau, et non de glace! Aujourd’hui, deux études disent peut-être que oui, peut-être que non.
La déception est venue d’une équipe franco-américaine, dans une recherche publiée le 24 janvier. Pour eux, les signaux récoltés par le radar de Mars Express pourraient être attribuables à de la roche volcanique plutôt que de l’eau.
Radar pour voir sous la surface
La répartie est venue d’une troisième étude, le 25 janvier, dont certains des auteurs avaient contribué à la «découverte» de 2018. Ils renchérissent cette fois sur le fait que les «anomalies» en question ne peuvent s’expliquer que par une surface liquide (estimée à 20 km de large), trop «brillante» pour n’être que de la glace.
Il faut rappeler que, pour l’instant, aucune autre sonde en orbite martienne n’a les instruments nécessaires pour confirmer — ou infirmer — les analyses du «radar» de Mars Express, appelé MARSIS (Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionosphere Sounding).
C’est un instrument conçu sur mesure pour établir la topographie de Mars, et qui est assez puissant pour «voir» un peu sous la surface.
D’autres endroits sur Mars
Tous les travaux subséquents, depuis 2018, ne peuvent donc s’appuyer que sur des modélisations ou des simulations de ce qui pourrait constituer le sous-sol martien. Par exemple, en comparant ces données sur le sous-sol du pôle sud avec celles du reste de la planète.