Le cinéphile francophone n’a pas la vie facile à l’extérieur du Québec. Le modèle de distribution et le manque de salles de cinéma compliquent l’accès aux films en français. Forçant les amoureux du septième art à courir les festivals et les évènements communautaires. Ou à rester à la maison devant leurs écrans d’ordinateur ou de télévision.
Plusieurs professionnels pointent du doigt la frilosité des distributeurs, qui évaluent le risque trop important pour se mouiller.
Un film français à Toronto?
Vendredi soir, la fin de semaine s’annonce. Qui n’a pas connu cette soudaine envie de grand écran? L’expérience collective de la séance. Le frisson de la salle obscure. Cet endroit où le film trouve sa réelle dimension esthétique et physique. Ce lieu de vie et d’enthousiasmes.
Des émotions qu’un cinéphile francophone aura bien du mal à vivre dans sa langue maternelle à Toronto ou Saskatoon. Il lui sera presque impossible de se rendre au cinéma à l’improviste.
Il risque de rester à la maison devant une plateforme de lecture en continu, cherchant désespérément un contenu en français.