Est-ce que je me trompe en disant qu’on connaît tous quelqu’un qui collectionne quelque chose? Peut-être êtes-vous vous-même un collectionneur ou une collectionneuse? Il y a tellement de trucs à collectionner qu’on ne soupçonne pas que la langue française ait fait une place à tous ces passionnés, peu importe l’objet de leur fascination.
Bien sûr, les dictionnaires ont déjà admis les philatélistes, les numismates ou les bibliophiles. Ce que l’on sait moins, c’est que plusieurs néologismes ont été formés justement pour désigner l’action de collectionner plusieurs autres objets ou pour identifier les collectionneurs en question. Souvent, la formation de ces mots est initiée par des groupes de collectionneurs partageant une même passion.
L’Office québécois de la langue française consacre certains articles de sa Banque de dépannage linguistique aux appellations de collectionneurs ou au fait de collectionner près de 200 objets, tous plus originaux les uns que les autres.
Je n’aime pas trop les chroniques dans lesquelles je vous sers des énumérations parfois interminables, mais il y a trop de trouvailles étonnantes pour que je m’en prive cette fois-ci!
Commençons par certaines collections liées au monde animal. Un collectionneur de serpents ou de reptiles est un erpétologiste et il pratique l’erpétologie. S’il aime les tortues, alors ce sera un khélonéphile (khélonéphilie) et on peut aussi l’écrire chélonéphile. Un passionné des papillons est un lépidoptérophile (lépidoptérophilie) et un collectionneur d’insectes est un entomologiste (entomologie). Jusqu’ici, pas de problème.