Francophonie en Fête : une 16e édition appréciée de tous

Francophonie en Fête vient d’achever la 16e édition de son festival torontois, ce dimanche 19 septembre. Avec 26 concerts gratuits en quatre jours, ce fut surtout l’occasion de premières performances musicales en présentiel depuis 18 mois.

Dans une ambiance de convivialité, cette édition a encore une fois mis l’accent sur la diversité musicale franco-ontarienne. À noter que pour la première fois, le festival a pris place sur la mezzanine Timber de la promenade The Bentway, sous l’autoroute Gardiner à la hauteur de Strachan.

« Une réussite sur toute la ligne »

Jacques Charette, directeur général, dresse un bilan très positif de cette année. « Il a fait très beau temps et les gens avaient tous le sourire avec ce retour des concerts en présentiel. Ce fut un très gros succès ».

L’organisation du festival dans le respect des mesures sanitaires s’est déroulée sans incident. Tous les spectateurs, musiciens et bénévoles ont dû scanner un QR-code sanitaire.

« Je pense que c’est une réussite sur toute la ligne », indique le directeur. « Nous avons même dû refuser l’entrée à certains spectateurs dimanche après-midi, car nous avions atteint la pleine capacité de la mezzanine ».

The Bentway, site prometteur

L’édition de Francophonie en Fête 2021 s’est aussi démarquée par son changement de décor. Le lieu habituel du festival, dans les quartiers de la Distillerie, n’était pas disponible, ce qui a mené au choix de la promenade Bentway.

Comme le souligne Jacques Charette, l’endroit dispose de plusieurs avantages non négligeables. Des estrades sont à disposition, d’une capacité de 500 places et protégées des intempéries par l’autoroute. Également, une scène et un système électrique sont déjà installés sur place.

« L’endroit est exceptionnel et apprécié par tout le monde, il est probable que nous l’adoptions pour les prochaines éditions. De plus, avec tout sur place, ce sont des frais de moins que nous pourrons investir dans la programmation. »

Selon le directeur, le prochain enjeu serait de publiciser cet « endroit destination ». Bien qu’il soit correctement desservi par les transports en commun, le site est encore peu touristique et doit être mieux indiqué.

La diversité au cœur de Francophonie en Fête

L’auteur et musicien Gabriel Osson est notamment monté sur scène, le vendredi 17. Il y a interprété en avant-première son nouveau projet de poésie en musique D’ici et d’ailleurs, qui sortira le 27 octobre.

Il explique avoir pris énormément de plaisir à remonter sur scène après cette période difficile, pour apporter de la douceur et de la musique.

C’était également sa première fois en tant que « performateur » d’un spectacle. « Je reviendrai avec plaisir lors d’une prochaine édition, ce fut une très belle expérience », raconte-t-il.

Thierno Soumare, responsable logistique et programmation du festival, insiste aussi sur la diversité francophone proposée. « Ce festival représente vraiment ce que nous sommes ici, la communauté francophone dans sa totalité. »

En ce sens, la programmation est chaque année très recherchée afin de proposer le plus large panel possible. Cela signifie inviter des anciens artistes ainsi que des « nouvelles têtes », ou mettre en avant de jeunes musiciens francophones.

« Chaque édition compte une vingtaine d’artistes de tout l’Ontario qui représentent tous les genres musicaux, du country à la musique africaine. »

Un public conquis

Sally Warburton, professeure de français, est venue profiter du spectacle. Elle annonce avoir été impressionnée par la qualité de la musique et l’ambiance dès le jeudi, au point d’y retourner tous les autres jours du festival.

« J’estime que c’est important de pouvoir assister à de la musique live après la pandémie. Et The Bentway est un très bon choix pour organiser un tel festival », souligne-t-elle. Elle a aussi participé à la visibilité de l’évènement en partageant des photos sur Instagram, avec les hashtags correspondants.

L’équipe du festival ne cache pas non plus son soulagement, face au récent allègement des consignes en Ontario. « Les gens en ont ras-le-bol du virtuel! » estime Jacques Charette. « Nous avons été patients et nous sommes récompensés », annonce le directeur. « Les sourires étaient sur tous les visages, j’ai vu des gens tellement heureux durant ce festival ».

L’atmosphère conviviale et les applaudissements, sous le doux soleil de ce début d’automne, ont été un cadeau fortement apprécié des Franco-Ontariens ainsi que des artistes.

Les consignes sanitaires ne permettent pas encore le retour des spectacles en salle. Francophonie en Fête espère tout de même organiser la suite de son festival avec des concerts d’artistes renommés, en intérieur, d’ici début 2022.