Une déjudiciarisation de la possession simple de toutes les drogues pourrait s’amorcer au Canada. C’est le but du projet de loi C-22, déposé à la Chambre des communes le 18 février dernier par le ministre de la Justice, David Lametti.
De bonnes intentions sur le papier, mais «pas sur le terrain», jugent des organismes qui luttent depuis des années pour une décriminalisation totale et qui y voient surtout de la poudre aux yeux.
Abolir les peines minimales obligatoires
La modification proposée de la Loi réglementant les drogues et autres substances permettrait aux agents de la paix et aux procureurs de privilégier des alternatives pour éviter de criminaliser les individus dans des cas de possession simple (pour usage personnel) de drogues. Aucune quantité minimale n’est fixée pour cet acte.
Plus précisément, le projet de loi C-22 propose d’abolir les peines minimales obligatoires pour toutes les infractions liées aux drogues, de permettre un recours plus large aux peines avec sursis et de prévoir des mesures de déjudiciarisation pour les infractions de possession simple de drogues.
Pouvoir discrétionnaire
Avocate en droit criminel à Vancouver, Sandra Mandanici observe au quotidien que «les arrestations ne sont pas systématiques.»