On pourrait commémorer chaque année, le 7 janvier, la «bataille des épingles à chapeau» qui avait opposé en 1916 des mères de famille franco-ontariennes aux inspecteurs d’écoles du gouvernement de l’Ontario.
C’est la teneur d’un projet de loi privé déposé cette semaine à Queen’s Park par le député de Mushkegowuk-Baie-James et porte-parole du NPD pour les Affaires francophones, Guy Bourgouin.
Le Règlement 17
En 1916, les inspecteurs venaient vérifier l’application de l’infâme Règlement 17, adopté quatre ans plus tôt, faisant de l’anglais la seule langue de l’enseignement dans toutes les écoles de la province.
Les écoles françaises désobéissaient ouvertement à la loi. À Ottawa, devant l’école Guigues, des inspecteurs ont été accueillis par des femmes (surtout) brandissant leurs épingles à chapeau pour les empêcher d’entrer et de constater l’infraction au Règlement.
D’autres batailles semblables se sont déroulées à Windsor, Penetanguishene, Sturgeon Falls, Cornwall. Le projet de loi de Guy Bourgouin souligne «l’importance de reconnaître les batailles menées par les francophones en éducation pour avoir y accès dans leur langue».